Le lac Ahémé est un grand lac situé dans le sud du Bénin. Il est considéré comme l’un des plus importants écosystèmes aquatiques du pays en raison de sa biodiversité riche et de son importance économique pour les communautés locales qui y vivent et y travaillent. Nous vous proposons donc une découverte nature au plus près des locaux autour de ce lieu si particulier.
Notre voyage au Bénin
Fin décembre 2022, Laetitia Santos, fondatrice du média engagé Babel Voyages, nous contacte pour nous faire part de son envie de nous faire intervenir lors la 2ème édition du Porto-No Mad Festival 2023 qu’elle co-organise avec le Centre Culturel Ouadada. Cet événement, qui valorise le tourisme local et les cultures africaines, est le petit frère du No Mad Festival organisé depuis 2015 à Cergy Pontoise. C’est décidé, à peine 10j plus tard nous serons au Bénin !
Ce pays nous faisait de l’œil depuis un petit moment alors c’est l’occasion idéale de prendre quelques jours supplémentaires pour découvrir le sud, de Porto-Novo à Grand Popo en passant par la vibrante Cotonou, l’historique Ouidah, la Bouche du Roy et l’incroyable lac Ahémé.
Si le Bénin peut se visiter « seul » à coups de bus, zems et autres taxis, nous ne voulons pas passer à côté de moments de vie, de rencontres et nous voulons nous assurer que notre passage sera bénéfique pour les habitants et la biodiversité. Nous avons donc fait confiance à Eco-Bénin, une structure exemplaire qui propose de découvrir le pays de façon écologique et solidaire : participation au développement local, soutien aux communautés, restauration de la biodiversité, etc.
En fin d’article, on vous en dit plus sur leurs valeurs et en quoi leurs voyages sont différents mais Eco-Bénin est donc notre « passeur de culture » comme le dit Laetitia dans le Guide Tao Bénin dont elle est l’auteure.
Nous n’oublions pas d’ailleurs d’emporter ce guide qui est une véritable mine d’or de bonnes adresses ! Vous le verrez d’ailleurs souvent dans les articles dédiés au Bénin.
3 jours d’activités autour du lac Ahémé
Le lac Ahémé regorge d’une multitude d’activités à découvrir au plus près des locaux. Pendant 3 jours, nous sommes allés à la rencontre de pêcheurs, guides, potières, éleveurs et artisanes avec comme fil conducteur, l’envie d’en savoir plus sur la culture, le mode de vie des « riverains » et les croyances de la région.
Un itinéraire et programme que nous ne regrettons pas au vu des rencontres que nous avons eu la chance de faire. Veuillez prendre en compte qu’il y a certains endroits que vous ne pourrez découvrir que grâce à Eco-Bénin et à ses guides locaux qui accompagnent les voyageurs sur ces étapes.
Balade au fil de l’eau avec Denis
Nous démarrons la découverte du lac Ahémé par l’activité principale de la région, la pêche.
Rendez-vous de bonne heure ce matin, sur les rives du lac Ahémé, à Possotomé. Denis nous attend, près de sa pirogue, dans le brouillard de l’Harmattan, ce vent venant du Sahel qui apporte de la poussière de sable durant le mois de janvier et offre une ambiance particulière avec sa lumière tamisée. Il nous accueille avec le traditionnel « bonne arrivée » béninois et son sourire communicatif et sincère qui illumine la scène.
Alors que nous venons de quitter le rivage, Denis se lance déjà dans les explications ! Il nous partage avec passion sa vie de pêcheur sur le lac et nous énumère la liste infinie de poissons qu’on trouve dans ses eaux. D’ailleurs, il nous explique que si le lac est habité de nombreuses espèces de poissons malgré la présence de pêcheurs, c’est en partie grâce à la religion Vodoun …
En effet, le lac Ahémé est un lieu sacré pour les pratiquants du vodoun au Bénin. Les communautés locales qui vivent autour du lac voient le lac comme un lieu de rencontre entre le monde spirituel et le monde physique.
Le lac est considéré comme un lieu de culte pour les esprits de l’eau, appelés « Mami Wata » dans la tradition vodoun. Les croyances locales prétendent que ces esprits vivent dans les eaux du lac et ont le pouvoir de guérir les maladies, protéger les pêcheurs et donner la prospérité. Les communautés locales organisent régulièrement des cérémonies pour honorer ces esprits et pour leur demander des bénédictions.
Il existe une quarantaine de villages riverains et chacuns d’eux possède une zone sacrée située dans le lac, à quelques mètres de la rive. Dans ces zones, matérialisées généralement par des piquets en bois, la pêche et même le passage sont strictement interdits, offrant aux poissons une nurserie idéale pour leur reproduction et leur développement.
De manière générale, la religion Vodoun est un vecteur incroyable de préservation de la biodiversité au Bénin.
La balade continue et Denis nous enseigne les 8 techniques de pêche pratiquées sur le lac : la pêche à l’épervier, aux crabes, aux goujons, la technique djohoun, la pêche au filet, au magnan, à la ligne et aux crevettes ! Chacune de ces techniques permettant d’attraper des poissons différents.
Après quelques démonstrations de pro, c’est à nous de nous essayer à la technique de l’épervier. Denis prend le temps de nous expliquer à manipuler le filet, il faut d’ailleurs une certaine dextérité avant d’espérer mettre le filet à l’eau !
Une fois le filet bien en mains, une petite prise d’élan et le filet se déploie dans les airs avant de retomber sur l’eau ! Bon … on vous avoue tout de suite que si Denis possède un grand filet, il a aussi un plus petit modèle et c’est celui-ci qu’il prête aux voyageurs pour les essais.
Avant de retourner sur la terre ferme, notre guide-pêcheur, tient à nous raconter une légende du lac, connue de tous les riverains.
Il y a bien longtemps, le lac aurait été habité par un homme capable de se transformer en hippopotame grâce à des plantes magiques. Sa présence effrayait les pêcheurs qui ont décidé de se lancer à sa chasse mais son identité étant secrète, la tâche n’était pas simple. On laisse Denis vous raconter la suite pour garder un peu de suspense à votre visite et parce qu’il en est tellement imprégné qu’il vous la contera avec passion.
Balade au fil de l’eau | une adresse à retrouver dans le Guide Tao Bénin ! |
Traditions et culture vodoun à Possotomé
Après un petit repas au dessus de l’eau, chez Préfet (on vous en reparle en fin d’article), Habib, guide originaire de Possotomé, nous emmène à travers son village natal. Au cours de cette marche digestive, il nous conte l’histoire du village mais aussi et surtout nous en apprend davantage sur le culte vodoun au Bénin.
Le Vodoun est une religion animiste qui est pratiquée principalement au Bénin et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, tels que le Togo, le Ghana et le Nigeria. Il est considéré comme l’une des religions les plus anciennes et les plus importantes de cette région d’Afrique.
Les croyances vodoun impliquent des esprits surnaturels, appelés les « vodun » ou les « loa », qui sont associés à différents aspects de la vie, tels que la nature, la famille, la santé, la prospérité et la mort. Ces esprits sont vénérés par les pratiquants pour les bénédictions qu’ils peuvent apporter. Les pratiques religieuses vodoun comprennent des cérémonies, des sacrifices d’animaux, des offrandes de nourriture et des danses rituelles pour honorer les esprits.
Le Vodoun est également lié à des pratiques médicinales et curatives, les pratiquants utilisent des herbes et des remèdes traditionnels pour soigner les maladies. Il est également lié à des pratiques divinatoires pour prédire l’avenir et résoudre les problèmes.
Au cours de la balade, Habib s’arrête régulièrement sur des lieux importants du culte vodon à Possotomé comme les divinités présentes aux entrées du village ou encore la forêt sacrée où de nombreuses offrandes sont faites en vue d’un service demandé à la divinité.
Notre marche d’environ 1h30 nous mène jusqu’au village de Sêhomi et son marché au troc. Ici pas d’argent, rien que des échanges ! En fin d’après-midi, les femmes de pêcheurs viennent proposer leur poisson tandis que les femmes de cultivateurs viennent y échanger leur production agricole et les fagots pour le feu.
Nous n’avons pas la chance d’assister aux deals et négociations puisque ce jour se tient l’inauguration du nouveau couvent vodoun du village.
D’ailleurs, cette fête vodoun rassemblant une partie des habitants du village est sur le chemin du retour. Habib nous propose d’y assister.
La foule est déjà là, les percussions rythment les pas de danse des femmes pendant que les zangbetos s’agitent au milieu du cercle formé par les villageois. On sent tout de suite qu’il s’agit d’un événement majeur pour le village, la frénésie est palpable. N’étant pas des adeptes du culte vodoun, on se fait discret mais l’accueil est chaleureux et on nous invite rapidement à nous joindre aux festivités.
Ce qui pourrait nous sembler être un cafouillis de danses pour nous, non initiés, est en réalité très codé, très organisé. Chaque personne y a son rôle et ses responsabilités : un personne protège le site en marchant autour de la scène avec un sac protecteur, d’autres distribuent du vin de palme sacré, pendant que les initiés guident les zangbetos (représentant diverses divinités). Ne vous amusez pas à dire qu’une personne est sous chaque zangbeto, ce serait manquer de respect au culte vodoun et s’attirer les foudres de la divinité.
La foule, très réceptive à chaque mouvement et action, réagit, crie, encourage, applaudit !
Nous avons même la chance de voir un zangbeto faire une offrande à la foule qui, au moment de découvrir le coffre, exulte dans tous les sens !
Le marché au troc | une adresse à retrouver dans le Guide Tao Bénin ! |
Les potières de Sé
Depuis notre arrivée, on est impressionnés par l’omniprésence de l’art et de l’artisanat au Bénin. Et ce n’est pas notre arrivée dans le village de Sè qui va nous faire changer d’avis ! Dans la rue principale, les échoppes de poteries en tous genres s’enchainent, les stands débordent de pots, plus ou moins grands, empilés les uns sur les autres. Il n’y a pas de doute, nous sommes bien dans LE village de la poterie du Bénin !
Ici, quasiment toutes les familles touchent à la poterie de près ou de loin. Il existe d’ailleurs quelques adresses connues des touristes mais Eco-Bénin nous propose plutôt de pousser la porte d’une famille moins rencontrée par les voyageurs.
A notre arrivée, notre hôte est au travail, elle façonne, lisse une jarre énorme posée sur ces genoux. On est déjà sous le charme de sa dextérité et de son habileté à rendre la surface terreuse, lisse comme du verre. Nous sommes comme hypnotisés ! Mais si nous sommes ici c’est aussi pour mettre les mains dans la terre.
Aujourd’hui ce n’est pas la cheffe de la maison mais sa belle fille qui nous fera le cours de poterie. Elle nous explique que, dans un soucis de transmission, elle tient à former sa belle-fille qui formera par la suite ses propres enfants. La poterie étant réservée aux femmes, elle ne peut pas assurer l’apprentissage à son fils.
Si aujourd’hui les femmes achètent la terre à des fournisseurs qui se chargent d’aller la chercher près du lac, il y a encore quelques années, ce sont elles qui parcouraient la distance à pied en chargeant de lourds seaux sur la tête.
La particularité de la poterie au Bénin c’est que les femmes de Sè n’utilisent pas de tours de poterie, tout est fait au sol, à la main. La posture est d’ailleurs impressionnante de force et de souplesse. Quant à la pénibilité ? Nos deux formatrices du jour nous garantissent qu’elles ne changeraient leur technique pour rien au monde, préférant maintenant cette tradition ancestrale dont elles sont fières.
Après une démonstration et le modelage de 3 assiettes en seulement quelques minutes, nous enfilons un pagne et mettons la main à la pâte. D’un coup le geste est moins fluide et on comprend toute la difficulté mais aussi l’intérêt de la posture dans la façon de « tourner » la pièce ! Maryne, qui fait de la poterie en France, est aux anges, heureuse de se confronter à une autre technique et d’échanger avec les deux potières sur leurs façons de faire respectives.
En fin de compte, le résultat n’est pas trop mal !
Nous finissons l’expérience par un petit tour dans la maison familiale où sont stockées d’innombrables pièces de poterie (assiettes de toutes tailles, jarres, bols, coquetiers, photophores, etc) ! Forcément, on ne repart pas les mains vides …
Les potières de Sè
Une expérience made by Eco-Bénin, accompagné du guide local
Contact : +229 95 28 52 20 / contact@eco-benin.org / eco-benin.org / Facebook / Instagram
Les + solidaires de cette expérience :
- Notre venue apporte un complément de revenu à la famille
- Eco-Bénin aide au financement de formations à la famille
Les potières de Sè | une adresse à retrouver dans le Guide Tao Bénin ! |
La forêt de Kpétou et activités socio-économiques des femmes
Ce matin nous avons rendez-vous avec Alfonse, guide local du village de Kpétou. Il fait partie des anciens et connait tout le monde ici !
Alors qu’on se retrouve à l’entrée du village, on se met aussitôt en marche pour 15-20min, à travers champs. Il tient à nous emmener dans la forêt de Honlévoé. En chemin, il nous explique qu’à force de déforestation pour y implanter des cultures, les hommes du village ont drastiquement diminué sa taille.
Auparavant, le village était d’ailleurs installé en bord de forêt, mais pour s’éviter une longue marche jusqu’au lac pour aller pêcher, les habitants ont déplacé le village et leurs divinités vodoun. Seule une divinité a refusé de quitter la forêt, la rendant sacrée et donc protégée. Après les sanctuaires sur le lac Ahémé dont on parlait plus haut, voici un autre exemple de l’influence de la religion vodoun sur la préservation de la biodiversité. Au Bénin, la menace des dieux vodoun pèse bien plus que la menace de sanctions administratives.
D’ailleurs si nous pouvons pénétrer exceptionnellement dans cette forêt c’est parce qu’Eco-Bénin a obtenu l’autorisation exceptionnelle d’y emmener des voyageurs de la part du Fâ qui joue le rôle de messager entre les dieux et les Hommes. L’autel, situé à l’entrée, marque le début de notre marche entre les arbres sacrés.
Si nous venons dans la forêt de Honlévoé c’est avant tout pour tenter d’observer les singes Mona qui y vivent. Ils s’y déplacent en groupe sur la canopée pour tenter de trouver fruits, graines et fleurs. Alfonse est habitué et connait bien leurs déplacements selon l’heure de la journée.
Ces petits singes sont extrêmement protégés, leur capture et chasse sont interdites.
Avant de rentrer au village, nous partons rencontrer les femmes sur leurs lieux de travail, toujours accompagnés de notre guide.
A Kpetou, les activités sont nombreuses : garde des bêtes d’élevage, production du sel, tissage de nattes, etc. On rencontre d’ailleurs un groupe en pleine extraction de l’or blanc. Après l’avoir prélevé sur le sol sableux de la mangrove, elles le filtrent dans un linge, récupérant une espèce de saumure qu’il suffit de faire bouillir pour que l’eau s’évapore et qu’il ne reste plus que le sel au fond de la marmite. Ce process nécessite du temps et beaucoup de sable de mangrove.
Le midi, le repas s’organise à l’ombre d’un arbre, au coeur du village. Les femmes cuisinent pour les personnes présentes et les voyageurs de passage. L’occasion de partager un moment sympa autour d’un excellent repas maison !
Notre immersion se termine par un atelier improvisé de tissage de nattes. Si le geste n’est pas forcément très technique, on n’atteindra jamais la vitesse d’exécution de Michelle, notre prof du jour !
La forêt de Kpétou et les activités socio-économiques des femmes
Une expérience made by Eco-Bénin, accompagné du guide local
Contact : +229 95 28 52 20 / contact@eco-benin.org / eco-benin.org / Facebook / Instagram
Les + solidaires de cette expérience :
- Notre venue apporte un complément de revenu aux familles
- Au-delà de la sacralisation de la forêt, y faire venir des visiteurs lui donne de l’importance et valorise sa présence
- Eco-Bénin mène un projet de reforestation autour de la forêt
Instant bien-être à Gogotinkpon
Et si on s’offrait une parenthèse bien-être et détente pour finir cette découverte du lac Ahémé ? C’est ce qu’on s’est dit à la fin de ces 3 jours et ce qu’on vous propose !
Gogotinkpon c’est un petit village situé au sud du lac et le nom d’un projet mené par Dieudonné qui a grandi ici et qui revient aux sources pour proposer une expérience différente aux voyageurs et soutenir son village. Après avoir découvert la vie sur et autour du lac, on vous propose de tirer profit des bienfaits de l’argile du fond du lac.
Mais avant ça, nous avons rendez-vous avec tata Béatrice pour parler de beurre de karité, d’hygiène et … de fesses bombées ! Et oui, elle va nous révéler le secret de la technique ancestrale pour donner aux bébés de jolies fesses bombées.
Pendant 30min, Béatrice nous fait la démonstration de ce que doit être une vraie toilette pour bébé, un savoir-faire qui se perd chez les jeunes mères selon elle. Un soin en 3 étapes : un bain froid pour stimuler les muscles, un massage à base de beurre de karité et de plantes médicinales pour modeler les formes (notamment au niveau de la tête) et enfin des étirements pour modeler le postérieur, du haut du dos et des cuisses vers les fesses.
Au-delà de l’aspect ludique (Béatrice utilise un nourrisson en plastique), la démonstration permet d’ouvrir une discussion sur la transmission de mère à fille, sur la différence culturelle, l’apport des plantes médicinales et du beurre de karité.
Direction maintenant le petit embarcadère situé en face de chez notre hôte, une pirogue nous y attend …
En quelques coups de pagaie au milieu des palétuviers nous arrivons au niveau d’une grande cabane sur pilots, comme sortie de l’eau. Emma, Pierrine, Aquano et Merveille nous accueillent chaleureusement. Le lieux ressemble à un petit paradis, entre lagune et mangroves, où les seuls bruits sont les chants des oiseaux et le craquement des planches sous nos pieds.
Dès notre arrivée, comme chaque voyageur de passage, nous plantons un cocotier. Plus qu’un symbôle, plantier un cocotier prend tout son sens puisque jusqu’à notre venue (janvier 2023), ce sont plus de 200 arbres qui ont été plantés et qui donneront des fruits et des fibres pour les cordes au village. Dieudonné sensibilise aussi les populations sur les mille et une utilités des dattiers.
Vient ensuite le moment détente tant attendu avec au menu : un enveloppement à l’argile en guise de hors-d’œuvre, une baignade dans les eaux chaudes de la lagune en entrée, un repas copieux comme plat principal et un massage au beurre de karité en dessert ! Inutile de vous dire que chacune de ces étapes est un pur régal pour les papilles, les pupilles et la peau !
Lors de notre venue, des chambres, elles aussi sur pilotis, étaient en construction … on se voit bien revenir ici et profiter d’une nuit dans le calme de la mangrove.
Si Dieudonné a souhaité monter ce projet, c’est, bien sûr, pour offrir un service aux voyageurs mais aussi pour apporter un appui, jusqu’ici inexistant, à sa communauté. Face à l’ensablement du lac Ahémé, il souhaitait pouvoir offrir une alternative économique à la pêche tout en créant un lieu de préservation de la mangrove … mission réussie !
Instant bien-être à Gogotinkpon
Une expérience made by Dieudonné
Contact : +229 97 63 03 21 / +229 95 79 14 51 / infos@detourpargogotinkpon.com / www.detourpargogotinkpon.com/ Facebook / Instagram
De 6 000 à 22 500 FCFA selon l’expérience choisie
Les + solidaires de cette expérience :
- Notre venue apporte un soutien à la famille
- Plantation d’arbres
- Transmission culturelle
- Emploi de 6 à 10 personnes du village
Enveloppement à l’argile | une adresse à retrouver dans le Guide Tao Bénin ! |
Où dormir sur le lac Ahémé ?
Au court de ces 3 jours de découverte sur le lac Ahémé nous avons dormi dans 2 lieux totalement différents
Le gîte de Possotomé
Situé à 5-10min à pied du lac, le gîte a été créé par Eco-Bénin. Simple et pittoresque, il reste suffisamment confortable et accueillant. Plus qu’un hébergement, c’est une source de revenus et des retombées directes pour la communauté locale. On vous conseille cependant d’éviter les chambres les plus proches de la route qui sont un peu plus bruyantes.
PHOTOS
Chez Théo
On est directement sur le lac et on monte légèrement en gamme ici avec des cabanes sur pilotis toutes équipées (une grande salle de bain, clim, eau chaude). Les sentiers qui s’entrecroisent et les différentes cabanes nous donnent l’impression d’être sur un village lacustre comme à Ganvié. On est libre de profiter du lac du matin au soir grâce au resto installé sur l’eau, l’idéal pour vivre un joli lever de soleil ou s’émerveiller devant les couleurs du coucher.
Chez Théo
De 4 500 à 16 000 FCFA
Réserver Chez Théo
Gîte de Possotomé & Chez Théo | 2 adresses à retrouver dans le Guide Tao Bénin ! |
Pourquoi avons-nous choisi Eco-Bénin ?
Depuis nos premiers voyages en Tanzanie et Kenya avec Endallah, nous n’avions rencontré que très peu d’agences de voyage aussi engagées !
Eco-Bénin est une association créée par Gautier Amoussou qui va bien au delà de l’agence de voyage standard. En confiant l’organisation de notre voyage à cette ONG, nous savions que notre passage allait bénéficier aux communautés via le choix de prestataires locaux, les circuits organisés avec les communautés et la répartition équitable du prix du voyage :
- 45% pour les différents prestataires
- 25% pour le développement communautaire
- 20% pour l’entretien des circuits
- 10% pour les frais de fonctionnement
Mais en plus de proposer des activités qui sont pensées pour protéger l’environnement, préserver la culture et valoriser les Hommes, Eco-Bénin finance également des projets de reforestation comme la mangrove dans la Bouche du Roy ou la forêt de Kpétou, forme des jeunes issus de milieux défavorisés aux métiers de la restauration comme au Centre Nonvignon, valorise et soutien des coopératives de femmes, participe au développement économique de villages, etc.
N’hésitez pas à faire appel à eux pour votre voyage au Bénin, en plus de tous leurs engagements, leurs services sont de grande qualité et loin des voyageurs !
Le lac Ahémé regorge de trésors culturels et naturels qu’on vous conseille de venir découvrir en prenant le temps. 3 jours est un minimum de temps à passer sur place pour profiter de la douce vie du lac et s’offrir la possibilité de rencontrer du monde. Vous l’avez compris, le Guide Tao Bénin est une bible pour parcourir le pays et contient d’autres pépites de la région que nous n’avons pas eu la chance de découvrir.