Depuis le 27 janvier nous sommes en Amérique du Sud pour développer notre projet solidaire (projet en détails). Au début de notre aventure nous défendions deux associations (Envol Vert et Capucine) ; Aujourd’hui nous sommes heureux de présenter une troisième association liée à la protection de l’Amazonie : Wayanga !
C’est en 2002 qu’Emilie Barrucand, ethnologue française engagée dans la « défense des peuples autochtones pour le respect de leurs droits et la préservation de leur culture et de leur habitat », a créé l’association Wayanga.
Proche du grand chef Raoni et de différentes communautés comme les indiens Kayapo et Paresi, elle est active aussi bien au niveau politique (ONU, ONG internationales comme Greenpeace, Amnesty Int., fondation Nicolas Hulot) que local proposant des ateliers pédagogiques de sensibilisation destinés aux enfants en France.
Reconnue pour ses actions et sa proximité avec les peuples d’Amazonie, elle a eu l’occasion d’apporter son expérience et son témoignage dans différents médias comme « Ushuaia Nature » (TF1), « Faut pas rêver » (France 3) ou l’ouvrage L’eau notre bien commun (Association L’eau est le pont). Elle est également l’auteure du livre Wayanga : Amazonie en sursis et du documentaire « Parmi les Hommes-Amazonie », diffusé sur France O.
L’association Wayanga
A travers ses actions, Wayanga a pour objectif d’à la fois soutenir les peuples, que ce soit au niveau social, culturel et environnemental en leur « offrant les moyens de mettre en place eux-mêmes leurs projets » et de réaliser un travail de sensibilisation de l’opinion publique.
Projets en cours
Indiens Paresi
D’ici à fin 2019, l’association travaille sur la mise en place d’actions de préservation de leur culture, de leur langue et de leurs terres. Un archivage permis par le don d’équipements numériques (photos, vidéos, audios), l’écriture d’un livre scolaire en langue Paresi et la construction d’un Centre de Préservation de la Culture Paresi.
Indiens Kayapo
Un travail important d’archivage a aussi été réalisé avec la communauté Kayapo grâce aux multiples enregistrements des connaissances locales en voie de disparition et des histoires du grande Cacique Raoni.
En plus du travail de préservation de la culture, l’association a apport son aide à la communauté pour une meilleure représentation au niveau politique grâce notamment à l’apprentissage de langues étrangères permettant de participer aux rassemblements internationaux et d’aller à la rencontre de plusieurs institutions européennes comme l’Organisation Internationale du Travail, le Parlement Européen, le Ministère des Affaires Etrangères français.
Comment allons-nous agir avec Wayanga ?
Nous souhaitions aller à la rencontre de ces peuples amazoniens pour échanger, comprendre leur culture, leur mode de vie et constater (comme si nous n’en étions pas encore convaincus…) de l’importance de protéger l’Amazonie et les cultures de ces communautés.
Ce soutien formalisé avec Wayanga est l’occasion, pour nous, d’accentuer ce travail de découverte et de sensibilisation et de mettre en place de nombreuses actions.
Nous n’irons pas à la rencontre des Kayapo ou des Paresi qui sont des peuples reculés en Amazonie et, fort heureusement, protégés par l’administration brésilienne. Mais nous irons à la rencontre de peuples frontaliers, déjà ouverts et confrontés au monde occidental. Nous tirons deux avantages de cette démarche : en nous rendant dans des villages limitrophes nous limiterons notre influence passive sur leur culture (habillement, langage, voire posture) et nous pourrons nous rendre compte de l’évolution de leur société en échangeant notamment avec les plus anciens.
Ainsi, notre objectif à travers cette collaboration, va être d’obtenir des témoignages, des récits concernant la vie et l’évolution de ces peuples d’Amazonie pour ensuite proposer, avec Wayanga, des actions de sensibilisation fortes à notre retour en France : création de projets éducatifs dans les écoles, participation/organisation de rassemblements, mise en place d’action médiatique, etc …
« Les Indiens Paresi protègent un territoire dont la superficie est de 1.118.918 d’hectares. Ils savent l’importance que le monde porte à l’Amazonie. Ils savent que les peuples autochtones sont considérés comme ses protecteurs. Les images satellitaires du Brésil le prouvent, la majorité des zones de forêt amazonienne préservées se trouvent en terres autochtones. Ces peuples sont les garants du plus grand régulateur climatique de la planète, la forêt amazonienne, et par conséquent les garants de votre avenir et de celui de vos enfants. Nous sommes tous concernés par leur sort ! »
Emilie Barrucand