Après nos premiers pas en Casamance, à Ziguinchor, c’est l’heure de prendre la route pour notre premier campement villageois, à Affiniam. Après plusieurs échanges avec la responsable de l’office de tourisme de Casamance, nous avons encore plus pris conscience du besoin de développement de ces structures. En effet, les campements villageois permettent d’apporter une source de revenu aux villageois. Ils permettent par exemple de construire des écoles, des maternités, des pirogues, …
Affiniam, coeur de la Teranga en Casamance
Le campement villageois d’Affiniam a été réhabilité en 2005, c’est ici que nous faisons nos premiers pas, un peu vers l’inconnu. Après 1h de pirogue depuis Ziguichor, nous arrivons au milieu de nul part. Nous marchons une quinzaine de minutes avant de rejoindre le camp, pour l’instant les revenus dégagés par le campement ne permettent pas d’investir dans un véhicule pour assurer la navette depuis l’embarcadère. C’est un souhait qu’ont les responsables et qui devrait se réaliser d’ici peu ! En attendant, la petite marche permet de faire connaissance !
Alors que nous marchons au milieu de la brousse sénégalaise, j’aperçois 1, 2, 3 baobabs… premiers signes qui me font déjà me sentir bien et m’apaise. Sur la route entièrement faite de terre, quelques vaches et chèvres nous accompagnent, puis, nous voici arrivés devant le campement Diameor Diame d’Affiniam.
Découverte d’un village typique de la Casamance
NIO FAR, on est ensemble
NIO FAR, « on est ensemble » en Wolof, ce sont les premiers mots qui raisonnent encore dans ma tête lors de notre arrivée dans cette pépite sénégalaise. Lucie et toute l’équipe du campement d’Affiniam nous accueillent chaleureusement. Des sourires, des serrages de mains, des présentations, notre première Gazelle (bière locale), nous échangeons longuement pour en savoir un peu plus sur le village où nous sommes. Affiniam est un village de 2000 habitants, à quelques canaux du fleuve Casamance et pourtant, on a l’impression d’être au milieu de nul part ! . Après avoir dégusté notre petite gazelle, Lucie nous propose d’aller nous balader avant le coucher du soleil, on part donc vadrouiller à ses côtés. Un petit tour du village et des points d’intérêts principaux comme l’école, l’église, le terrain de jeu des enfants, et nous voici débarqués chez elle ! Sa maman, ses petites nièces et sa fille nous souhaitent la bienvenue alors qu’elle sont en pleine cuisine, nous en profitons pour en apprendre un peu plus sur les petites spécialités du village.
Les petites filles dont la nièce de Lucie ne nous quittent pas des yeux… ces regards, sourires, câlins, nous donnent une grosse dose d’amour en à peine quelques minutes. Nous reprenons le chemin avec un petit arrêt près de l’école, qui, bien que fermée aujourd’hui, est animée par les parties de foot des petits loups sénégalais ! La Casamance ne serait pas une terre de champions ?
On découvre également la salle principale où toutes les fêtes se déroulent ! C’est ici que « ça danse » nous dit Lucie ! La nuit tombe, nous reprenons le chemin en direction du campement. Avant de déguster le meilleur plat qu’on ait certainement manger au Sénégal, les sénégalais se rassemblent autour du campement et se mettent à danser, chanter. L’occasion d’assister à un vrai spectacle autour de toutes leurs traditions, un moment chaleureux où je « tenterais » mes premiers pas de danse africains sous les applaudissement des sénégalais et sous la main forcée de Lucie qui ne me lâchera pas une minute pour que je m’initie à ses côtés ! Difficile de résister à son jolie sourire et moi qui adore danser, hors de question de passer à côté d’un tel moment bien qu’a côté des sénégalais je me sente parfois ridicule, je fonce, je bouge, et qu’est ce qu’on rit !
Après tant d’effort physique, nous passons à table, tous ensemble autour d’un même plat. Le menu ? Un excellent poulet yassa qui me donne encore l’eau à la bouche tant il était délicieux ! On boit des gazelles, on mange tous ensemble, on apprend à se connaître, encore et toujours, on rit, on apprends quelques mots de vocabulaires, bref un moment de partage comme on les aime, un moment où on se sent comme en famille. C’est l’heure de dormir et la journée fût assez longue, un repos bien mérité dans les petites cases rafraîchies du campement. Ici, les constructions sont réalisées de manière à garder toutes les traditions comme les toutes petites fenêtres !
Vivre la messe au coeur d’Affiniam
Le lendemain, nous partons en direction de la messe qui débute à 10h, un peu « gênés » au début et bien que nous ne soyons pas forcément croyants, « NIO FAR » comme disent si bien les sénégalais. Pendant plus d’une heure nous écoutons les chants et récits du prêtre qui ne manquera pas de nous faire un petit clin d’œil sur notre venue dans son village ! Un moment convivial, émouvant, entre chants et spiritualité. Pour clôturer ce bel échange, nous nous serons tous la main à l’intérieur de l’église. Les échanges se poursuivront à l’extérieur de celle-ci où tout le monde se retrouve pour un réel moment de partage.
L’heure des aurevoirs
C’est toujours la partie que nous préférons le moins, comme vous tous j’imagine. Après une jolie matinée, nous restons quelques heures au campement, on papote, on immortalise les derniers instants… et on déguste un second poulet yassa que la fille de Lucie a cuisiné pour toute le monde. Un poulet yassa grillé au charbon, un pur bonheur !
Nous rions mais nous n’avons pas envie de partir, loin de là ! On se dit au revoir en se câlinant et en se serrant de la main gauche, une coutume pour se promettre de se revoir prochainement. Cette première expérience dans un campement villageois était une des plus belles et des plus émouvantes. Nous avons adoré ces moments passés tous ensemble et nous vous recommandons vivement de visiter la Casamance de cette façon, au plus près des locaux et de la culture sénégalaise. Un immense merci à Lucie, Marc, Poulan et toute l’équipe pour leur accueil si chaleureux et tous nos merveilleux moments d’échanges. Nous avons déjà hâte de revenir et prendre encore plus le temps au cœur de ce village sénégalais. Au sein du village d’Affiniam, vous pouvez également découvrir la Grande case à impluvium, la case à étage, les cérémonies traditionnelles (danse, batis, djibas, sitembol), l’artisanat des GIE de femmes et du centre de formation et produits locaux (vannerie, savon, jus, confiture et miel).
Se rendre à Affiniam depuis Ziguinchor
Où : Prendre le bateau pirogue depuis le quai situé entre le port et l’hôtel le Perroquet ou un taxi.
Tarif : 700 par pers + 200 si vous avez un bagage imposant
Dormir au campement villageois d’Affiniam
Tarif en pension complète : 12 000 CFA/personne, soit env. 18€
Demi-pension : 8500 CFA/personne, soit env. 13€
Petit-déjeuner : 1300 CFA/personne, soit env. 2€
Diner : 3500 CFA/personne, soit env. 5€
Nuitée : 4000 CFA/personne, soit env. 6€
Contact :
Nestor Sambou (gérant) (+221) 77 567 00 44
Le village d’Affiniam fût une de nos premières découvertes en Casamance, mais il fût surtout l’endroit où nous avons fait nos plus belles rencontres lors de ce voyage en Teranga. On vous recommande vivement de séjourner dans le campement villageois du village et d’aller à la rencontre de toutes ces si belles personnes. Une pensée pour toute l’équipe du campement et plus particulièrement Lucie, une de nos plus belles rencontres !