mars 2019

L’île de Gorée, située au large de Dakar, est une étape incontournable au Sénégal. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978, cette île est un véritable havre de paix. Rien que son nom évoque en nous mille émotions … Un endroit chargé d’histoire que nous avions hâte de découvrir mais que nous redoutions aussi. Nous avons décidé d’arriver sur Gorée la veille pour prendre le temps et sentir l’atmosphère qui se dégage de cet endroit. L’île, quasiment déserte lorsque nous sommes arrivés le soir, nous a offert un  calme qui nous manquait depuis nos 2 jours à Dakar ! Nous prenons nos quartiers dans une magnifique maison d’hôte située au coeur du centre ville, la jolie Villa Castel, un véritable havre de paix que nous avons adoré.

L’île de Gorée et sa maison des esclaves

Comme vous le savez sans doute, l’île de Gorée fût le plus gros centre d’esclavage en Afrique du XV^e au XIX^e siècle, sous la domination portugaise, anglaise, néerlandaise et française, d’où la diversité de son architecture que l’on peut observer en flânant dans ses ruelles. La maison des esclaves, fondée en 1776 est le symbole d’une expérience humaine atroce sans précédent dans l’histoire du Sénégal … De par sa situation géographique (point le plus à l’Ouest en Afrique) l’île fût utilisée comme escale et comme marché des esclaves pendant des années. Elle est aujourd’hui une terre de pèlerinage pour la population africaine, un réel espace d’échanges où la réconciliation et le pardon ne font qu’un.

« Dans ce sanctuaire africain de la douleur noire, nous implorons le pardon du ciel »

Lorsqu’on voyage au Sénégal, venir sur l’île de Gorée nous paraît être indispensable pour mieux comprendre l’histoire du pays. L’île de Gorée reste le symbole de l’exploitation humaine et de l’esclavage, venir ici, c’est faire honneur à l’histoire, venir ici, c’est ouvrir son esprit à la réconciliation et au pardon, c’est avancer ensemble dans la même direction sans jamais oublier le passé. Pour être sincères, bien que nous connaissions l’histoire de l’île de Gorée, jamais nous n’aurions pensé ressentir autant d’émotions en entrant dans la maison des esclaves, jamais nous n’aurions pensé être autant bouleversés, et rien que d’écrire ces quelques mots, les émotions refont très vite surface. Cet endroit est tout simplement prenant, captivant, mais surtout bouleversant, il ne se « visite » pas, il se vit. C’est le coeur lourd que nous faisons nos premiers pas ici. Difficile de vous livrer notre ressenti dans cet article tant les émotions sont fortes (nous vous en avions d’ailleurs parlé en story instagram, vous aviez été nombreux à réagir).

Et même si cette maison ne nous touche pas directement, même si c’était il y a plus de 600 ans, la maison des esclaves nous prend aux tripes … Nous prenons le temps, dans chacune des pièces, on respire profondément pour tenir. Se dire que les esclaves étaient entassés, enchaînés ici, dans ces si petites cases. Ceux qui décédaient étaient jetés à l’eau. Le prix des esclaves masculins variait selon la corpulence de chacun. Pour les femmes et les enfants c’était l’état de santé qui était décisif … Au fin fond de la maison des esclaves, la porte du voyage sans retour servait d’embarquement et de cimetière pour les corps affaiblis. Je me suis assise ici un moment, inutile de vous dire à quel point se fut poignant. Cette « porte sans retour » est très prenante et émouvante,  je vous conseille d’attendre qu’il n’y ai plus personne, pour vous emparer de cet endroit si spécial.

Jules s’est installé dans une des cases, seul, je vous laisse imaginer ce qu’il a pu ressentir en pensant à ces esclaves tout autour entassés, en s’imaginant peut-être parmi eux. L’île de Gorée c’est particulier, oui, mais sachez qu’il n y a pas que Gorée. En effet, de nombreuses maisons présentes sur l’île ne se visitent pas mais sont aussi d’anciennes maisons d’esclaves, et c’est d’ailleurs le cas pour de nombreux endroits tout le long de l’Afrique de l’Ouest ! L’ensemble de ces maisons coloniales construites à la fin du 18 ème siècle étaient considérées comme des cabanons à esclaves, comme à St Louis où nous avions appris leur existence. Aujourd’hui, l’île de Gorée est un lieu très prisé par les touristes, mais aussi par de nombreux Sénégalais venant pour y travailler et pour y découvrir toute l’histoire de ce passé.

Celui qui vous dit « Gorée est une île », celui-là a menti, cette île n’est pas une île, elle est continent de l’esprit
Jean-Louis Roy, 1999

Flâner dans les ruelles de l’île de Gorée

Les rues de Gorée sont aussi charmantes les unes que les autres, une explosion de couleurs qui nous rappelle à nouveau l’histoire de l’île. Qu’est-ce que j’ai aimé me perdre ici, déambuler, profiter des ruelles silencieuses, observer les enfants, les artistes exposant leurs oeuvres d’arts … Ici pas de voiture, autant vous dire que c’est hyper agréable. Je vous conseille de grimper jusqu’au plateau du Castel, vous pourrez profiter d’une vue panoramique sur toute l’île de Gorée et même apercevoir Dakar. Sur le plateau de Castel, vous pourrez aussi voir différents canons installés pendant la 2nd Guerre Mondiale, aussi impressionnants les uns que les autres, observer le Mémorial de Gorée, un lieu d’hommage et de réflexion. Il abrite aussi le Centre International des mémoires, consacré aux droits de l’Homme et dédié au dialogue entre les peuples.

Lors de votre séjour sur l’île, on vous recommande de prendre un guide local ! C’est indispensable pour comprendre l’histoire de Gorée et un tel lieu mérite des détails. Comme nous vous le disions plus haut, nous étions arrivés à Gorée la veille, on vous recommande aussi d’opter au minimum pour cette option pour ressentir encore plus l’atmosphère qui se dégage sur l’île et profiter du calme. Attendez-vous à être très sollicités par les marchands de souvenirs, et par les guides qui n’hésiteront pas à insister pour vous faire découvrir l’île. Ne vous laissez pas intimider, et refusez gentiment leur proposition.

« Il ne faut t’en vouloir, ça fait parti de l’histoire, du passé, les européens ne doivent plus se sentir coupables, et les sénégalais ne doivent plus être des victimes. L’homme est capable du meilleur comme du pire, mais aujourd’hui, il faut être digne et honorer la mémoire des esclaves. »

Ce message poignant et bouleversant qu’un sénégalais a partagé avec Jules lors d’une discussion près de la porte du voyage sans retour, c’est ainsi que nous clôturerons cet article sur l’île de Gorée. Cette île aura été un énorme coup de coeur pour nous, aussi fascinante que poignante, l’île de Gorée, c’est une émotion particulière, une émotion qui ne s’explique pas mais se vit. Si vous aussi vous êtes passés sur l’île de Gorée lors de votre séjour au Sénégal, et on l’espère, partagez nous vos émotions en commentaire. 

Explorer les coins les plus reculés du Sénégal, c’était une de nos plus grandes envies en venant ici pour la toute première fois. Après la découverte et le gros coup de coeur que nous avons eu pour la Casamance, nous vous embarquons maintenant dans celui de Koba, à quelques dizaines de mètres d’un village Peuls.  Nous avions tant hâte de découvrir ce peuple et cette culture. Comme je l’ai souvent répété sur Instagram, le Sénégal se vit plus qu’il ne se visite. La rencontre avec les villages peul en est la preuve ultime. On vient ici pour prendre le temps et surtout, pour s’ouvrir aux gens, ouvrir son coeur autant que son esprit. La découverte de cette culture et ces moments passés près de ce village auront été un de nos plus beaux souvenirs dans le nord du sénégal.

Les peuls de Koba, une communauté d’éleveurs au Sénégal

Pour vous en dire un peu plus sur les peuls, il s’agit d’une des ethnies les plus connues d’Afrique. Leur activité traditionnelle est l’élevage et ce sont le plus souvent des nomades. La plupart des Peuls vivent en milieu rural, ce sont très souvent des bergers recherchant les meilleurs pâturages pour leurs troupeaux et ayant encore un mode de vie traditionnel.

Après 1H30 de route depuis Kebemer (que nous avons rejoint après nos 2 jours dans le désert de Lompoul), nous voici enfin arrivés au milieu de nul part, nous apercevons les petites cases traditionnelles et les premiers sourires des villageois. Ali nous fait découvrir le campement, un petit havre de paix avec une vingtaine de cases traditionnelles, toutes équipées de salle d’eau privatives 100% nature puisqu’à l’air libre !

Nous partons avec notre hôte nous promener autour du campement, nous apercevons le village mais restons discrets. Les éleveurs sont justement en train de commencer à rentrer leurs bêtes. Nous les observons, et les regards se terminent en échanges, l’occasion d’en savoir d’avantage sur leur fonctionnement. On marche, on flâne dans les champs, des jeunes filles rentrent de l’école et m’interpellent. Je sens une réelle timidité mais nous rions, nous nous observons. Jules et Ali finissent par s’éloigner et je finirais par passer une heure avec cette petite bande d’amies. La timidité laissera alors place à la danse et au chant, et surtout à de grands moments de rigolades que je vous partage juste ici. Main dans la main, elles me raccompagneront jusqu’au campement et nous nous retrouverons le soir pour quelques pas de danse..

Après avoir dégusté du zébu pour la toute première fois, nous nous retrouvons au coin du feu … c’est à mon tour de mettre ma timidité de côté et de m’initier avec les villageois à ces pas de danse qui me semblent … insurmontables hahaha ! Un pur moment de bonheur et de partage, comme on les aime ! Le lendemain matin, réveil à l’aube pour assister à la traite des vaches pendant que les enfants partent à l’école et observer les éleveurs débuter leur travail. Le lever de soleil est splendide. C’est un moment de vie quotidien qu’on prend le temps d’observer tout en restant le plus discret possible…

La matinée se prolongera au coeur du campement où nous repasserons une bonne partie de la journée et où je me lierais d’amitié pour Akouna, cette jeune femme de 20 ans, un rayon de soleil, une pépite. Ce jour là, son fils de 1 an, Mamadou est très fiévreux, je passerai des heures à ses côtés pour l’apaiser et l’envahir de tendresse… Nous passerons du temps à essayer d’échanger avec Akouna, rire, et communiquer grâce à nos simples regards. Elle aura été une de mes plus jolies rencontres dans le Nord du Sénégal et je ne suis pas prête de l’oublier. Si vous passez par ici, embrassez la pour moi ! (Akouna, sur la photo de gauche, à ma gauche, et Diola à ma droite)

Vous l’aurez compris, à proprement parler, il n y a rien à « visiter » dans ce village, mais tout à vivre, et profiter en toute simplicité de cette vie bien lointaine de la nôtre. Je ne vous livrerai pas tout ce que l’on a pu apprendre sur les ethnies peuls lors de notre venue à Koba, vous le découvrirez par vous même.

Infos pratiques pour visiter Koba

Se rendre au village de Koba : Aller jusqu’à Kebemer en bus, puis Ali se chargera du transfert (chauffeur nécéssaire).
Tarif : Kebemer-Koba, 6000 F, soit 9€ – Koba-Kebemer : 12 000F, soit 18€
Contact : kobaferlo@gmail.com (Ali) – +221 77 285 45 30
Dormir au campement de Koba
Pension complète : 35 000 F, soit 54€
Demie pension : 26 000 F, soit 38€

La découverte des communautés peuls fût incroyable ! Un moment hors du temps où nous avons fait des rencontres merveilleuses. On vous recommande de venir ici deux jours, de prendre le temps et surtout de vous intéresser au maximum à ce peuple. Les peuls peuvent paraître très timides, mais croyez en notre expérience, il aura suffit de quelques minutes pour que nos timidités respectives se transforment en rires et en moment d’échange intenses.

La Casamance, terre du sud du Sénégal, riche de ses cultures, de son histoire, de ses croyances diverses et variées, terre d’accueil par excellence a beaucoup à offrir à ses voyageurs. Pour la visiter, pour s’en imprégner, rien de mieux que de la parcourir de campement villageois en campement villageois. C’est ainsi que vous aurez la chance de vivre au rythme des locaux, avec les locaux et de vous laisser guider à travers leurs connaissances et leur envie de partage. C’est aussi leur donner l’occasion de développer les infrastructures des villages. 

Les campements villageois pour visiter la Casamance

Nés dans les années 70, les campements villageois casaçais ont été créé pour développer le tourisme rural et participer au développement des villages reculés avec un fonctionnement simple : la gestion est organisée par le village, les personnes y travaillant sont des villageois et les bénéfices permettent la construction d’infrastructures de santé et d’éducation dans le village. Depuis leur création, de nombreuses maternités, écoles, postes de santé sont sortis de terre. Au-delà des retombées directes, ils ont aussi participé à la valorisation de la Casamance et du tourisme dans ces régions.

Le bénéfice pour le voyageur : la garantie d’un séjour 100% authentique, local, rural au plus proche de la population, chaque campement proposant des activités autour du village (pêche, artisanat, visite du village, cuisine, mangrove, etc).

Organiser son voyage en Casamance de campement en campement

Malheureusement les fonds n’ont jusqu’ici pas été suffisants pour développer la communication sur ces campements même si les guides de voyage et les Offices de Tourisme sauront surement vous aiguiller. Vous pouvez aussi faire le choix d’une agence de voyage ou d’un guide local mais nous vous proposons un petit récapitulatifs des 8 campements que nous avons visité pour organiser vous-même votre voyage en Casamance.

Campement de Koubalan

Situé à env. 45min de Ziguinchor, c’est le premier campement que nous avons visité ! Nous ne pouvons pas vous donner notre ressenti sur la nuit puisque nous n’y avons pas dormi. En revanche le campement est très joli, fait de 6 cases traditionnelles qui font face à la mangrove en plus de la case à impluvium qui fait office d’accueil et restaurant.

Campement de Affiniam

L’un de nos coup de cœur en Casamance !! Nous avons été accueilli merveilleusement par Lucie, Paulain, Marc et les autres et avons vécu 2 jours magnifiques. Accessible par la route ou par le bateau, Affiniam est un petit village qui semble perdu au milieu des rizières et forêts. Nous nous sommes tout de suite senti chez nous, entourés de magnifiques personnes. Vous aurez l’occasion de dormir dans la traditionnelle case à impluvium, je ne vous en dit pas plus, pour le découvrir, rendez-vous sur l’article Affiniam, nos premières émotions en Casamance

Campement de Kafountine

Direction la côte pour une autre ambiance et une autre atmosphère : ici c’est le culte du reggae et de la détente ! Kafountine est plus touristique que les 2 premiers villages, on peut même parler de petite ville. Mais le campement ne perd pas de son charme pour autant : situé à 30m de la plage (et de son magnifique coucher de soleil), il est idéal pour chiller un peu tout en découvrant la vie locale avec, là aussi, des personnes exceptionnellement généreuses qui auront des histoires à vous raconter (merci Anssou et Sofra). On vous raconte tout dans l’article Kafountine, la petite Jamaïque de Casamance.

Campement de Oussouye

Retour au sud du fleuve Casamance, pour le Royaume d’Oussouye. Ici non plus pas de nuit mais une simple visite qui nous a permis de découvrir le campement. C’est le premier où nous découvrons la case à étages ! Si vous y séjourner, vous aurez l’occasion d’y dormir. On vous parle de notre rencontre avec les femmes du village et le roi dans l’article Oussouye, le royaume du Kassa en Casamance

Campement de Elinkine

À quelques kilomètres d’Oussouye, à l’embouchure du fleuve Casamance, nous nous retrouvons à Elinkine, petit village de pêcheurs d’environ 400 habitants. C’est le 1^er campement villageois construit au Sénégal ! Accueillis par Ibrahima, vous pouvez loger dans l’une des cases aménagées face au fleuve. Elinkine est un bon spot détente pour souffler un peu face au magnifique coucher de soleil avant de partir sur Efrane. N’hésitez pas à demander à Ibrahima pour faire un petit tour dans le village ou avoir des conseils, ce garçon est adorable ! Découvrez en plus sur l’article Elinkine et Efrane, un havre de paix en Casamance

Campement de Efrane

Face à Elinkine, le campement d’Efrane construit (2 fois) et géré par Mamadou est un véritable lieu de détente, d’accueil et de partage … On se sent bien à Efrane ! Vous aurez le choix de dormir dans une cabane en dur ou dans une cabane en bois perchée dans les arbres, en toute tranquillité. Mamadou est un amour qui veille sur ses clients ou plutôt ses hôtes. Si vous voulez vous renfermer sur vous même passez votre chemin, ici on vous nourrit de partage, de rencontre et de merveilleux moments du matin au soir ! Allez, on vous dit où on a dormi et ce que Mamadou nous avait réservé au coin du feu le soir dans l’article. Découvrez en plus sur l’article Elinkine et Efrane, un havre de paix en Casamance

Campements de Enampore et Eloubalire

On termine ce tour des campements villageois de Casamance par le royaume d’Enampore, appelé ainsi du fait de l’éclatement de la communauté en tous petits villages éparpillés.

Battis sous la forme d’une belle case à Impluvium comme à Affiniam, le campement d’Enampore bénéficie à la fois des avantages de la terre et de la mangrove à proximité, offrant une belle diversité d’activités. C’est d’ailleurs un très bon spot de départ pour découvrir la communauté de l’île d’Eloubalire. Nous avons eu la chance de nous y trouver au moment de la fête aux canards ! Découvrez de quoi il s’agit dans notre article Enampore et Eloubaline, une parenthèse en Casamance

C’est certainement le meilleur accueil qu’on ai jamais reçu en voyage, la Casamance est le coeur de la Teranga sénégalaise ! Voyager ici, de campement en campement garantie une immersion au plus près des locaux et des moments de partages uniques. Lucie, Alain, Ibrahima, Mamadou, Idy, Poulain, des prénoms qui résonnent encore dans nos têtes comme des souvenirs inoubliables.

Après avoir quitté la Casamance et ses campements villageois, il est l’heure de se diriger vers Saint Louis, dans le Nord du Sénégal. Pour remonter au nord du pays, nous décidons de prendre le bateau depuis Ziguinchor, une journée et une nuit nous attendent avant de rencontrer cette toute autre partie du Sénégal. Pour une fois je n’ai pas le mal de mer et le voyage est agréable. On sympathise avec les locaux, on s’émerveille devant le coucher de soleil avec cette petite pointe de nostalgie de quitter la Casamance qu’on a tant aimé… Nous voici enfin arrivés à Saint-Louis, beaucoup plus agitée que nos semaines dans les campements villageois ! Nous déposons nos affaires à l’hôtel Diamarek avant de commencer l’exploration de Saint-Louis.

Saint Louis, un ville chargée d’histoire

Nous avions tellement entendu parler de Saint Louis, son port, ses marchés, son architecture… Pour notre découverte de l’ancienne capitale de l’Afrique Occidentale Française (fondée en 1659), nous avons décidé de nous laisser guider par Abdou, guide depuis plus de 20 ans ici. Saint Louis est devenue la métropole de la Région du Fleuve et fut d’ailleurs une célèbre étape des navires européens pour la traite, comme pour l’aéropostale de Mermoz ou Saint Exupéry.

Ce qui nous surprend le plus dès nos premiers pas dans la ville ? L’architecture coloniale ! Les bâtiments sont magnifiques et nous font penser à ceux de Cartagène. Nombreuses sont maisons typiques de l’époque coloniale, avec leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et balustrade en fer forgé. Le seul hic ? beaucoup sont laissés à l’abandon ou non restaurés … Un immense potentiel gâché pour une ville qui a un réel intérêt touristique même si, heureusement, les guides locaux se battent pour valoriser son histoire et inciter à la rénovation des bâtiments. D’ailleurs, lorsqu’ils sont remis en état (souvent par des hôteliers), ils sont splendides, d’ailleurs la Venise Africaine est classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Saint Louis conserve de nombreux témoignages de son prestigieux passé comme le célèbre pont Faidherbe (cet homme qui a d’ailleurs été gouverneur de l’Afrique Occidentale Française), qui date de 1865. Sa construction a été imposée pour relier l’île à la partie continentale de la ville, avant les traversées se faisaient en pirogue. En vous baladant au coeur de Saint Louis, un peu plus au Nord, vous pourrez également découvrir une ancienne grue à vapeur pesant plus de 20 tonnes ! Elle servait autrefois à décharger le matériel pour construire le chemin de fer.

N’hésitez pas à vous rendre au syndicat d’initiative, ils sont très actifs et pourront vous guider sur les différentes visites possibles de Saint Louis. À pied, en vélo ou même en pirogue, tout est possible pour explorer la ville. On vous recommande la balade à pied plutôt que celle en voiture, elle dure à peu près 3 heures mais permet de prendre le temps tout en découvrant tous les joyaux de la première capitale de l’Afrique occidentale française.

Pour aller plus loin :

Bien que nous n’ayons pas eu le temps, vous pouvez aussi visiter Gandiol, cette zone qui regroupe plusieurs villages au bord du fleuve et qui s’étend jusqu’au parc de la Langue de Barbarie. Vous y découvrirez de jolies plages et le phare emblématique de Gandiol.

Quelques infos à propos de Saint Louis 

• Toutes les courses de taxi dans le centre de Saint-Louis coûtent 500 FCFA (0,75 €)
• La ville de Saint Louis mérite 2 jours de visite mais peut surtout être le point de départ de nombreuses excursions
• Pour connaître les tarifs des excursions, rendez-vous au syndicat d’initiative.

Saint Louis, la tristement belle

On a beaucoup aimé Saint Louis, comme vous l’avez vu, c’est une ville qui mérite le détour rien que pour l’histoire. Mais on ne peut pas passer à côté de deux faits qui nous ont chagriné et qui gâche un peu la beauté de cette ville.

Le plastique envahit Saint Louis

Comme dans plusieurs endroits du Sénégal le plastique est bien trop présent. À Saint Louis, l’hydrobase nous a marqué par les déchets sur la plage (pourtant magnifique !) et sur les bords de l’île. Il est temps que les autorités réagissent pour mettre en place les infrastructures nécessaires et la sensibilisation indispensable à la résolution de ce fléau.

Les enfants mendiants au service de marabouts

Là aussi, on a été marqués par la présence de nombreux enfants des rues, mendiants à travers la ville. Ils seraient au moins 50 000 enfants talibés âgés entre 5 et 15 ans à être exploités dans tout le Sénégal. Originaires de zones rurales, ils rejoignent les villes pour intégrer des Daara (école coranique dirigée par un marabout), où il leur est demandé de mendier toute la journée. Au delà de l’extrême pauvreté c’est l’exploitation des enfants qui nous a fait mal. Comment les aider ? Que faire en tant que touriste ? Faut-il donner ? La question est très compliquée on serait tenter de répondre oui évidement mais donner c’est aussi alimenter ce système et faire perdurer la souffrance. Quelques associations agissent mais la tâche est rude.

Le Parc du Djoudj, 3ème réserve ornithologique au monde

La région de Saint Louis regorge de petites merveilles naturelles : deux parcs naturels classés au patrimoine mondial de l’Unesco, le Parc du Djoudj, et le Parc de la Langue de Barbarie que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de découvrir. C’est parti pour 60 kilomètres de route, direction le paradis des oiseaux, le plus gros nichoir d’Afrique !

À l’image de la lagune de la Somone, ce parc regroupe des colonies de pélicans et de flamants roses, mais pas que, on peut aussi y observer différentes espèces d’oiseaux comme l’aigrette, le spatule, le cormoran ou encore le marabout ou le héron. Vous pourrez également croiser des mammifères : hyènes, singes, gazelles, reptiles, phacochère… Enfin, vous pouvez même observer des lamantins en marchant sur une trentaine de kilomètres (mais pour ça, on vous conseille de rester plusieurs jours sur place).

On embarque donc à bord d’un petit bateau avec notre guide. Nous ne sommes que 7 ce jour là, parfait pour essayer d’observer ces nombreuses espèces en silence. De découvertes en découvertes, notre guide nous donne de nombreuses explications sur les différentes espèces rencontrées. Aucun bruit… nous nous laissons bercer par le chant et le piaillement des oiseaux. On ne vous révélera pas tout dans l’article pour vous laisser découvrir par vous-même. Sachez qu’il y a plus de 12 000 pélicans, dont 2000 couples nicheurs au sein du Parc du Djoudj. En mars et en avril, le niveau de l’eau étant très bas, les prédateurs sont nombreux à se rapprocher. En octobre, les pélicans commencent à couver (45 jours d’incubation) et en période sèche, ils se déplacent ensuite vers les côtes.

Le saviez-vous ?

À sa naissance, le pélican nait … noir ! Pendant trois mois, il apprend à nager et à pêcher et c’est ensuite qu’il devient blanc. Il vit 25 ans en moyenne et évolue toujours en société avec ses semblables (c’est d’ailleurs très marrant à observer, les pélicans se coordonnent pour nager et pour chasser). Il consomme jusqu’à 3 kilos de poisson par jour et peut planer env. une heure lorsqu’il est dans les airs ! 

Infos pratiques pour visiter Saint Louis

Faire appel à un guide : Abdou (guide depuis 15 ans et agrée par le Syndicat d’initiative), plus de 3heures à explorer la ville à pied. (Possible en voiture ou en calèche, bien qu’on vous déconseille cette dernière option).
Contact : le Syndicat d’initiative de Saint Louis (demandez Abdou en tant que guide) : contacts@saintlouisdusenegal-tourisme.com 

Dormir à Saint Louis

Hôtel Diamarek, situé entre le fleuve Sénégal et la plage de Saint-Louis, à 10 minutes de route du centre de Saint-Louis. Charmant hôtel au bord de l’océan ! Réservez ici
Tarif : Entre 40 et 50€ la chambre double

Lodge Océan et Savane, situé à env. 30min au sud de Saint Louis. Écolodge de charme, idéal pour se ressourcer et profiter de la langue de Barbarie ! Site internet
Tarif : Entre 50 et 79€

Où manger à Saint Louis

La Linguère : Un vrai coup de coeur, petit restaurant local et accessible avec THE poulet yassa
Lire les avis TripAdvisor
Pâtisserie Darou Salam :  Deuxième bonne adresse pour une pause gourmande !

Infos pratiques pour visiter le Parc du Djoudj

Tarif entrée : 2 000 F/personne, soit 3€
Balade en pirogue (environ 1h30) : 4 000 F/personne, soit 6€
Horaires : de 8h00 à 18h00
Ouvert de novembre à juin, meilleure période de décembre à mars.

Découvrir Saint Louis est un vrai voyage dans le temps. Notre guide, Abdou finira par nous expliquer qu’il est profondément attristé par l’abandon dont est victime la ville de Saint-Louis. Tous les guides et acteurs du tourisme tentent d’alerter les autorités quant à l’intérêt de restaurer ces nombreux bâtiments et structures. Nous espérons de tout coeur que des initiatives seront prises pour aider d’avantage le tourisme à se développer et conserver les joyaux de cette ville chargée d’histoires.

Après nos grands moments de partage passés aux côtés de Mamadou, Alain et Ibrahima du côté d’Elinkine et Efrane (lire ici), il est temps de se diriger vers la dernière étape de notre voyage en Casamance … Le cœur serré à l’idée de quitter cette si belle région : nous partons désormais en direction d’Enampore et Eloubaline.

La découverte d’Enampore et Eloubaline en Casamance

Après nous être perdus en route et avoir emprunté des chemins de brousse, nous sommes enfin arrivés au campement villageois d’Enampore ! Accueillis par Omar et l’équipe du campement, nous échangeons avec eux pour en savoir plus sur le camp, puis nous partons aussitôt pour une balade de 15-20 minutes pour rejoindre la pirogue et accéder au petit village d’Eloubaline. Les couleurs sont toujours aussi captivantes au cœur de la mangrove. Nous approchons petit à petit du village, les enfants les plus curieux sont déjà là pour nous accueillir. Conackry nous accueille à son tour dans son village, c’est lui qui est à l’initiative du développement touristique d’Eloubaline. Il a créé ce campement villageois il y a quelques années.

Eloubaline, un village pas comme les autres

Plus de 600 habitants vivent sur ce petit bout d’île. Ils y sont arrivés à la fin des années 1800, suite à une guerre tribale qui les a incité à fuir leurs terres pour s’installer sur l’île d’Eloubaline. Cet exode s’est finalement transformé en réelle opportunité puisqu’ils y ont découvert que la terre était très fertile. Malheureusement, aujourd’hui, le village est menacé par la montée des eaux puisque l’eau salée de la mangrove vient détruire les plantations de riz.

Il s’agit également du village où il y aurait le plus de cases à impluviums. Dans l’une d’entre elles, vivent 7 familles, soit plus de 60 personnes. À noter que la polygamie est très  fréquente dans la culture diola, et que dans ces 7 familles, deux maris possèdent 7 femmes. Cette « visite » du village avec Conacky est l’occasion de découvrir les différentes traditions, l’une des dernières et la plus grande des maisons à case à impluviums, les différentes façons de tisser, de piler le riz, d’en savoir plus sur l’éducation et le fonctionnement du village.

Au cœur du village, vous pouvez découvrir la pêche locale, vous balader, en savoir plus sur la récolte d’huître, les rizières, avoir la chance d’observer les lamantins (bien que ce soit apparemment très rare).

La fête aux canards d’Enampore un événement solidaire en Casamance

De retour du côté d’Enampore, nous profitons d’une nuit bien réparatrice. Le lendemain, nous passons la matinée sur le campement villageois et nous ferons la rencontre d’Arouna, une des plus belles et fortes rencontres que nous ayons fait ici, en Casamance. Petit à petit, la timidité laissera place à des moments d’échanges et de tendresse. Ce petit loup est d’ailleurs né le 26 mars, date où nous nous sommes rencontrés avec Jules, un signe ! Après des séances de dessins, de photos, de chants et de fous rires partagés, nous partons en direction de la fête aux canards ! Cet événement dont on entend parlé depuis le début de notre voyage au Sénégal et qui nous intrigue, rien que par son nom !

La fête aux canards est un événement qui a été créé il y a tout juste dix ans par Adrien, un jeune sénégalais vivant ici en Casamance. L’objectif ? Partager un moment convivial, boire des coups tous ensemble, découvrir les danses et spectacles traditionnels et bien évidemment, manger du canard ! Tous les fonts récoltés pendant la fête permettent alors le financement de différents besoins : frais scolaires, médicaux, rénovation de puits, rénovation des écoles, le paiement des factures d’eau. On y aura passé une bonne partie de l’après-midi, inutile de vous dire qu’on a adoré cet événement et qu’on vous recommande d’y aller si cela tombe à la bonne période (fin janvier-début février)

Venir à Eloubaline et Enampore, c’est explorer la nature luxuriante et les eaux paisibles de la Casamance. Cette dernière étape était placée sous le signe de la fête et des danses traditionnelles. On a adoré ces moments et cette initiative qu’a lancé Adrien en 2009 ! Le lendemain, plusieurs petits évènements étaient encore organisés tels qu’une course de pirogue ou encore des combats de lutte. Si vous avez l’opportunité d’y aller à cette période, foncez ! Et si vous croisez notre petit Arouna, embrassez le fort de notre part …

Après notre escale dans le Royaume d’Oussouye (lire ici), il est l’heure de se diriger vers Elinkine et Efrane, deux villages situés au coeur du fleuve Casamance. Nous passerons notre première nuit dans le campement villageois d’Elinkine, tenu par Djibril et Ibrahima, pour une journée de détente en attendant le somptueux coucher de soleil qu’offre le fleuve.  Elinkine est une bonne étape pour faire un petit stop avant de débarquer sur l’île d’Efrane, située à seulement 15 petites minutes du campement. Le lendemain, après une bonne nuit de récupération, nous partons donc pour le campement villageois d’Efrane.

Efrane, au cœur de la mangrove en Casamance

Dès notre arrivée, Mamadou, au regard aussi captivant que son sourire, nous accueille chaleureusement sur son campement. Nous tissons des liens dès les premières secondes et nous nous sentons comme à la maison … Nous avons le choix pour dormir : soit dans des petites maisons en dures (typiques de la Casamance), soit dans des petites cabanes dans les arbres que Mamadou a fabriqué il y a quelques années. Pour changer un peu des maisons traditionnelles sénégalaises que nous avons déjà adopté, nous optons pour une cabane dans un arbre, avec vue sur la mangrove, au plus près de la nature ! Mamadou a construit 14 petites habitations pour le plus grand bonheur des voyageurs de passage ici.

La mangrove en Casamance

Dès le milieu d’après-midi nous partons explorer la mangrove casaçaise avec la pirogue de Mamadou, accompagnés d’Alain, son neveu. On papote, on admire les paysages, on salue les autres pêcheurs et nous voici arrivés dans les bolongs, au coeur de la Casamance  ! On se faufile au milieu de la mangrove, accompagnés par des dizaines d’oiseaux, nous aurons même la chance d’apercevoir un crocodile en train de bronzer en toute tranquillité. Nous sommes charmés par cette petite balade qui nous rappelle un peu notre expérience et notre voyage en Amazonie brésilienne.  Nous partons ensuite découvrir le village de Mamadou, on y rencontrera une bonne partie de sa famille dont ses neveux avec qui on passera un petit moment à déguster du jus de cocos et admirer les baobabs qui animent le village. Le soleil se couche déjà, bien qu’un peu caché, ses couleurs sont magnifiques … Nous repartons tranquillement en direction du campement villageois pour une soirée placée sous le signe du partage et de la chaleur humaine (pour changer).

Un campement villageois où l’humain est au cœur des priorités.

C’est exactement ce sentiment que nous avons eu en arrivant et en échangeant avec Mamadou. L’impression d’être à la maison, en famille. Il tient à ce que les voyageurs de passage partagent des moments ensemble, avec lui, son fils, son neveu, tout en profitant du magnifique cadre qu’offre cette petite île de Casamance. La soirée tombe et, après un délicieux repas, nous nous retrouvons tous au coin du feu pour partager à nouveau des moments, qui on le sait, resteront gravés. Jean Philippe est musicien et chanteur, il sort sa guitare diola et nous invite à écouter les chants et musiques traditionnelles d’ici. Quel moment ! La soirée se rafraîchit petit à petit, nos pieds sont au coin du feu, le thé chauffe, et de temps à autre nous levons les yeux au ciel en écoutant la voie de Jean Philippe qui vient rythmer nos pensées. Une soirée parfaite, rien ne manque ! Il est minuit et l’heure d’aller dormir dans notre petit arbre fétiche.

Le lendemain matin, nous décidons de prendre du temps pour nous, on papote avec Alain, le neveu de Mamadou qui est aussi le piroguier du campement. On se détend et on active le mode hamac et relax pour ces dernières heures passées sur le campement d’Efrane, quand soudain… « des dauphins, des dauphins ! » Je sursaute de mon hamac, les chiens sont surexcités et se mettent à courir dans tous les sens. Nous les suivons de près, et là, le spectacle … deux énormes dauphins qui surgissent ! Mon cœur s’emballe, j’ai beau en avoir déjà observé, c’est toujours la même émotion qui s’empare de moi. Nous n’avons malheureusement pas de photos à vous partager, mais si vous passez par ici et que comme moi vous vous détendez dans ce petit hamac près du fleuve, gardez un œil dessus ! Ils sont passés à, à peine 10 mètres et il paraît que de temps en temps ils offrent des spectacles privés. Si vous vivez ça en Casamance, on compte sur vous pour nous partager ces instants.

C’est l’heure de se quitter, avec la promesse de revenir plusieurs jours, plusieurs semaines dans ce petit paradis de Casamance. Au-delà du campement, c’est surtout la gentillesse et la bienveillance de Mamadou et la générosité d’Alain qui nous auront profondément marqué. Mamadou et toute son équipe sont des pépites et des rencontres que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Nous les remercions chaleureusement pour ces moments partagés.

Retour sur le campement d’Elinkine

Nous passerons l’après-midi face au fleuve, avec encore cette image de dauphins à quelques mètres. La vue depuis le campement villageois d’Elinkine est superbe et on ne s’en lasse pas ! Après un joli coucher de soleil, nous terminerons la soirée avec un français qui vient ici depuis plusieurs années, on parlera voyages et rencontres, pour encore plus d’inspirations. Le lendemain matin, Ibrahima, un des plus jeunes responsables du camp nous embarque avec lui pour explorer le village et ses alentours. Alain, (le piroguier et neveu de Mamadou) se joindra à nous. Nous partons à la rencontre des pêcheurs, comme très souvent depuis notre séjour en Casamance. On adore l’atmosphère qui y règne et c’est un réveil parfait ! Alain et Ibrahima nous embarquent ensuite là où leurs familles respectives vivent, nous sommes très touchés de les rencontrer et découvrir où ils ont grandi. La maman d’Alain est en pleine préparation des huîtres ! C’est un des fruits de mer les plus vendus par ici, glissés dans des petits sachets, elles sont vendues cuites et souvent servies avec un peu de mayonnaise, un régal !

Retour sur les bancs de l’école à Elinkine

Alain et Ibrahima nous montrent l’école où ils ont grandi… et ça tombe plutôt bien, c’est l’heure de la récré pour les petits loups ! Quelques minutes plus tard, nous voici à l’intérieur de la cours pour taper le ballon avec eux, échanger, rire, et en apprendre d’avantage sur le fonctionnement de cette école construite grâce aux bénéfices générés par le campement de Elinkine. Abi et Emi, les deux institutrices, sont ravies de nous accueillir et de nous expliquer un peu les différents besoins de l’école. Aujourd’hui, ils ont le nécessaire concernant les fournitures scolaires, mais ils manquent encore d’argent pour construire une nouvelle classe, avoir de nouveaux jouets pour les enfants, mais aussi pour continuer de rémunérer les deux maitresses qui enseignent ici. C’est l’Association Houssimodjone qui gère toute cette partie, si vous souhaitez les contacter, n’hésitez pas ! Nous passerons finalement toute la matinée ici, nous en apprendrons plus sur les méthodes de travail enseignées par Abi et Emi. Quant à moi (Maryne) je me lierai d’affection pour Fatou, qui pendant plus d’une heure ne quittera pas mes genoux.

Nio Far

C’est maintenant l’heure de retourner au campement villageois, nous traversons le village accompagnés de mille sourires … Nous avons passé un si merveilleux séjour entre Elinkine et Efrane ! Si vous passez par ici lors de votre voyage en Casamance, on vous recommande sans hésiter de passer un peu de temps entre ces deux endroits. Nous avons eu un vrai coup de cœur pour Efrane avec Mamadou et Alain (on vous donne leur contact en bas de l’article) ! On vous recommande d’y rester au moins deux jours (si ce n’est plus !) pour s’imprégner encore plus de l’atmosphère qui y règne. En plus les activités y sont nombreuses.

Concernant Elinkine, nous avons vraiment beaucoup apprécié Ibrahima (vous pouvez aussi retrouver son contact en fin d’article !), un jeune sénégalais motivé à développer le campement, c’est un peu l’homme à tout faire, entre la cuisine, le bar, la gestion du campement villageois, il s’intéresse à tout et nos échanges étaient particulièrement prenants, parfois touchants. Le seul bémol qu’on tient à relever dans ce campement villageois, ce sont les enclos qui ont été mis en place pour les crocodiles … Vous connaissez notre point de vue sur le sujet, et bien que nous ayons échangé avec les gérants, nous ne cautionnons malheureusement pas ça, ni même l’espace qui leur est dédié … nous sommes touchés et nous espérons qu’il y aura un réel changement dans les mois à venir.

On vous souhaite de passer un aussi bon moment sur ce petit bout de paradis en Casamance ! Visiter Elinkine et Efrane, c’est faire une petite pause au coeur de la mangrove casaçaise. Comme toujours en Casamance, votre accueil sera unique et les rencontres encore plus belles. On vous recommande de prendre le temps d’explorer ces petites îles.

Après avoir profité du campement de Kafountine (lire ici) et fait nos premiers pas de danse afraicains, il est temps de prendre la direction d’Elinkine en passant par Oussouye, communauté de la basse Casamance, la plus grande ville à l’Ouest de Zinguinchor. À Oussouye, le roi occupe une place importante dans la société, nous avons décidé d’aller à sa rencontre pour en savoir plus sur son rôle au sein des différents villages.

Le Roi d’Oussouye, le gardien des traditions de Casamance

Depuis 2000, Sibilumbai Diedhiou est le roi d’Oussouye. Nous avons eu l’honneur de le rencontrer. À l’ombre d’un grand arbre, nous nous sommes installés à plusieurs tout autour du tabouret, ce fameux tabouret datant de plusieurs dizaines d’années qui se transmet de génération en génération et qui ne peut accueillir que le roi d’Oussouye, personne d’autre !

Le Roi fait son entrée, habillé de son costume rouge, (on nous expliquera par la suite que cette couleur a été choisie car le fétiche dont il est responsable est très puissant, tout comme cette couleur). Tout le monde l’accueille en silence et en se levant … l’atmosphère est très spéciale et son regard captivant. Le Roi d’Oussouye a une responsabilité très importante : il est l’intermédiaire entre les populations, un chef religieux, spirituel et le gardien des traditions et des différents mystères.

Pour la petite histoire, la ville d’Oussouye faisait partie d’un département où il y avait un peu plus d’une dizaine de villages et de nombreux conflits réguliers entre tous. Pour faire face à ce manque de cohésion, les populations ont alors décidé qu’il fallait une autorité pour réguler les villages, une autorité qui relève de la religion. Ils ont alors décidé de donner cette responsabilité à Sibilumbai Diedhiou. Le Roi assure le pain quotidien aux indigents, trouve des solutions pour tout le monde et a un vrai rôle de régulateur ! Nous étions très surpris au début et interrogatifs quant à cette rencontre si spéciale et face à l’admiration des sénégalais pour cet homme.

Le campement villageois d’Oussouye en Casamance

Après cette rencontre spirituelle, nous nous dirigeons vers le campement d’Oussouye pour le déjeuner. L’occasion idéale de voir les travaux de rénovation que subit le campement depuis quelques semaines. Bien que nous n’ayons pas dormi ici, vous pouvez tout à fait le prévoir durant votre séjour de découverte de la Casamance. Nous en profiterons quand même pour déguster notre meilleur poulet Yassa de tous les temps !

Plus de voyageurs = plus de vente pour les travailleuses

À quelques mètres du campement, le responsable tient à nous présenter les femmes travaillant quotidiennement dans les plantations de riz et l’immense potager. Ici se cultivent oignons, maïs, patates, magnoc, tomates… Elles sont plus d’une centaine à travailler quotidiennement. Nous passerons une bonne heure à papoter à l’abris du soleil près du grand fromager où elles s’accordent quelques pauses durant la journée.

Nous comprenons petit à petit et encore plus l’intérêt de séjourner au cœur des campements villageois en Casamance. Si les campements se développent et accueillent de plus en plus de touristes, elles peuvent alors vendre leurs légumes. On vous invite encore à vous informer sur les campements villageois et organiser votre séjour en Casamance avec des arrêts dans ces établissements si authentiques. (notre article sur les campements villageois à retrouver ici).

L’Association des femmes handicapées d’Oussouye

Au cœur d’Oussouye, nous vous conseillons de tout cœur de prévoir une visite au sein de cette association ! Ici nous avons pu rencontrer Jeanne, Fatou, Ernestine, Myriam… des Wonderwomen au grand cœur. L’association permet d’accueillir des femmes en situation de handicap afin de mettre en avant toute leur créativité et leur savoir-faire, l’objectif étant de faire quitter la rue à ces femmes souvent isolées de la société, et les aider à retrouver une vie sociale, civile. Elles bénéficient d’un atelier par jour : vannerie et couture.

Il s’agit d’un réseau national de femmes et nous trouvons cette initiative si importante, d’où notre envie de vous la partager et de vous inciter à rendre visite à cette association située à Oussouye. Chaque centre a ses spécialités, en fonction de la région. C’est une bonne occasion pour s’offrir ou offrir un joli cadeau qui a du sens et qui permettra de donner une source de revenus à ces femmes !

Infos pratiques pour visiter Oussouye :

Dormir au campement villageois d’Oussouye
Contact : Anette Badiane : (+221) 77 727 98 05
Famara Badiane : (+221) 77 564 55 19

Activités à découvrir au village d’Oussouye :

Case à étage, case à impluviuem, chef suprême du royaume Oulouf. Lutte traditionnelle, cérémonies, village artisanal (poterie, vannerie, batik, sculpture…). Nous n’avons passé qu’une petite journée à Oussouye mais il y a quand même pas mal de choses à faire. Nous n’avons pas eu le temps de visiter la ville, vous nous en direz des nouvelles ? Quoi qu’il en soit, ça peut être une étape lors de votre voyage à Casamance et une ville de passage entre Ziguinchor et Cap Skirring.

Oussouye fut une très belle étape lors de notre séjour en Casamance. La ville de Oussouye est un des lieux de Casamance où les traditions diolas sont très fortes et où de nombreuses cérémonies sont organisées. Nous regrettons de ne pas être restés une journée de plus ! N’hésitez pas à prendre le temps d’explorer cette partie de la Casamance.

Après mille émotions partagées dans le campement villageois d’Affiniam (lire l’article), et plus d’une heure de route dans la brousse africaine, nous voici arrivés à Kafountine, ce village de pêcheurs qu’on appelle aussi la petite Jamaïque de Casamance. Ici règne une atmosphère particulière, très tranquille, très … Jamaïque ! Nous nous posons au campement Sitokoto et je suis déjà émerveillée par le baobab situé juste à côté de notre chambre. Mamadou finira par m’expliquer que « Sitokoto » signifie « près du baobab ». Je signe pour le campement de Kafountine !

Kafountine, la Casamance au bord de l’océan

Après avoir fait connaissance avec Sofra, jeune sénégalais qui travaille au campement depuis plusieurs années, nous partons avec lui à la rencontre des pêcheurs qui s’apprêtent à partir en mer pour la nuit. Une fin de soirée à l’air frais, qui nous permet de prendre la température du coin, de profiter du coucher de soleil, notre premier en Casamance ! Sur le retour, Sofra nous propose un petit détour pour faire escale près d’un lac entouré de nombreux oiseaux et crocodiles. Le Carnaval approche à Kafountine et l’heure est à l’entraînement, Sofra et ses potes nous font profiter de leurs percus pendant plus d’une heure au campement, un pur bonheur !

La pêche, coeur de l’économie en Casamance

Le lendemain matin, Ansou, 32 ans, le fils du créateur du campement villageois nous embarque pour une matinée intense au coeur de Kafountine. Nous partons assister au retour des pêcheurs que nous avions vu quitter la côte la veille, pas mieux pour se réveiller ! Ça grouille de vie ici et ça court dans tous les sens. Pendant que les pêcheurs débarquent, plusieurs porteurs font de nombreux allers et retours, entre les bateaux et la rive, en effet, plus ils ramènent de poissons et de caisses, plus ils gagnent d’argent… Nous sommes surpris par l’énergie des sénégalais et la diversité des métiers liées à la pêche : pêcheurs, porteurs, fumeurs, sécheurs, chauffeurs, etc. Autour de la pêche, les locaux s’organisent : de nombreuses femmes vendent d’ailleurs des petits sachets plastiques d’eau purifiée,  sachets qu’on retrouve malheureusement directement dans l’océan …

Ansou, qui connait très bien la pêche et tous les métiers sous-jacents, nous propose de faire le tour du quartier, d’aller rencontrer ses anciens collègues. Nous passons donc en revue toutes les activités, séchage et fumage des poissons, fabrication d’engrais, exportation, tout est structuré par quartier, chacun sa spécialité. Nous sommes surpris par les conditions dans lesquelles les sénégalais travaillent. Alors que la fumée nous donne des difficultés à respirer et humidifie petit à petit nos yeux en quelques secondes, les travailleurs ont l’air totalement habitués et peu touchés par l’air irrespirable. Bien qu’ils soient comme je le dis plus haut « habitués », Ansou nous explique que c’est complètement nocif pour eux. Nous restons bouche bée…

Après une longue balade, Ansou tient à nous emmener à quelques kilomètres d’ici, où un hôtel continue de périr jour après jour. On vous explique : au moment de l’indépendance du Sénégal, un conflit a éclaté en Casamance entre des rebelles indépendantistes et le gouvernement, provoquant des affrontements importants, l’installation de mines antipersonnel, etc… Alors que la Casamance était l’une des régions les plus prospères du pays, elle a été profondément traumatisée par ces violences. Les touristes ont alors fui la région provoquant l’abandon de certains lieux touristiques comme cet hôtel depuis 2002. Aujourd’hui, le conflit est bel et bien terminé, la Casamance est même une des parties du pays les plus accueillantes et safe, aucune raison donc de ne pas venir !

Après 12 kilomètres, il est temps de rentrer au camp se reposer un peu ! Après une petite digestion-hamac, nous décidons d’aller vadrouiller dans le village de Kafountine. Attirés par une musique lointaine, nous nous arrêtons au loin devant ce groupe de sénégalais qui a, comme à son habitude, le smile jusqu’aux oreilles. Ils nous font signe de les rejoindre, bien évidemment, on accepte sans se poser de questions. S’en suivra plus d’une heure de bonnes vibes et de musique ensemble, de belles rencontres et découvertes entrainées par quelques pas de danse.

Nous repartons tranquillement en direction du campement de Sitokoto pour un concert spécial reggae, toujours grâce à Sofra et ses potes ! Je me laisse transportée par la musique et j’admire à quel point les sénégalais ont la danse dans la peau. Un pur bonheur de s’initier à leurs côtés. La soirée se terminera comme elle avait commencé, avec le sourire et l’impression que cette journée était encore une des plus belles. Si vous passez par le village Kafountine, essayez d’y séjourner pendant la fête du Carnaval, début février ! Nous étions hyper frustrés de louper cet événement tant attendu toute l’année. Quoi qu’il en soit, vous ne passerez pas à côté de quelques pas de danse et l’impression parfois d’être en Jamaïque, autour d’un bon concert reggae (d’ailleurs, à noter que tous les vendredis, c’est soirée reggae au campement).  Vous pouvez également découvrir les cases à étage, à impluvium, les différentes fêtes traditionnelles (fêtes royale Kulé, Umebeul, Kamagné de M’lompà, village artisanal : poteries, vannerie, batik, scupture…)

Bien que plus touristique que le campement villageois d’Affiniam (lire l’article), nous avons trouvé le campement de Kafountine chaleureux et authentique, avec une atmosphère détente et une vraie passion partagée pour la musique ! C’est ici qu’on a découvert et qu’on a pu bouger aux rythmes des djembés sénégalais.  Un vrai coup de cœur pour Ansou et Sofra, deux pépites sénégalaises que nous étions très tristes de quitter … Il est maintenant temps de prendre la route pour Oussouye.

Après nos premiers pas en Casamance, à Ziguinchor, c’est l’heure de prendre la route pour notre premier campement villageois, à Affiniam. Après plusieurs échanges avec la responsable de l’office de tourisme de Casamance, nous avons encore plus pris conscience du besoin de développement de ces structures.  En effet, les campements villageois permettent d’apporter une source de revenu aux villageois. Ils permettent par exemple de construire des écoles, des maternités, des pirogues, …

Affiniam, coeur de la Teranga en Casamance

Le campement villageois d’Affiniam a été réhabilité en 2005, c’est ici que nous faisons nos premiers pas, un peu vers l’inconnu. Après 1h de pirogue depuis Ziguichor, nous arrivons au milieu de nul part. Nous marchons une quinzaine de minutes avant de rejoindre le camp, pour l’instant les revenus dégagés par le campement ne permettent pas d’investir dans un véhicule pour assurer la navette depuis l’embarcadère. C’est un souhait qu’ont les responsables et qui devrait se réaliser d’ici peu ! En attendant, la petite marche permet de faire connaissance !

Alors que nous marchons au milieu de la brousse sénégalaise, j’aperçois 1, 2, 3 baobabs… premiers signes qui me font déjà me sentir bien et m’apaise. Sur la route entièrement faite de terre, quelques vaches et chèvres nous accompagnent, puis, nous voici arrivés devant le campement Diameor Diame d’Affiniam.

Découverte d’un village typique de la Casamance

NIO FAR, on est ensemble

NIO FAR, « on est ensemble » en Wolof, ce sont les premiers mots qui raisonnent encore dans ma tête lors de notre arrivée dans cette pépite sénégalaise. Lucie et toute l’équipe du campement d’Affiniam nous accueillent chaleureusement. Des sourires, des serrages de mains, des présentations, notre première Gazelle (bière locale), nous échangeons longuement pour en savoir un peu plus sur le village où nous sommes. Affiniam est un village de 2000 habitants, à quelques canaux du fleuve Casamance et pourtant, on a l’impression d’être au milieu de nul part ! . Après avoir dégusté notre petite gazelle, Lucie nous propose d’aller nous balader avant le coucher du soleil, on part donc vadrouiller à ses côtés. Un petit tour du village et des points d’intérêts principaux comme l’école, l’église, le terrain de jeu des enfants, et nous voici débarqués chez elle ! Sa maman, ses petites nièces et sa fille nous souhaitent la bienvenue alors qu’elle sont en pleine cuisine, nous en profitons pour en apprendre un peu plus sur les petites spécialités du village.

Les petites filles dont la nièce de Lucie ne nous quittent pas des yeux… ces regards, sourires, câlins, nous donnent une grosse dose d’amour en à peine quelques minutes. Nous reprenons le chemin avec un petit arrêt près de l’école, qui, bien que fermée aujourd’hui, est animée par les parties de foot des petits loups sénégalais ! La Casamance ne serait pas une terre de champions ?

On découvre également la salle principale où toutes les fêtes se déroulent ! C’est ici que « ça danse » nous dit Lucie ! La nuit tombe, nous reprenons le chemin en direction du campement. Avant de déguster le meilleur plat qu’on ait certainement manger au Sénégal, les sénégalais se rassemblent autour du campement et se mettent à danser, chanter. L’occasion d’assister à un vrai spectacle autour de toutes leurs traditions, un moment chaleureux où je « tenterais » mes premiers pas de danse africains sous les applaudissement des sénégalais et sous la main forcée de Lucie qui ne me lâchera pas une minute pour que je m’initie à ses côtés ! Difficile de résister à son jolie sourire et moi qui adore danser, hors de question de passer à côté d’un tel moment bien qu’a côté des sénégalais je me sente parfois ridicule, je fonce, je bouge, et qu’est ce qu’on rit !

Après tant d’effort physique, nous passons à table, tous ensemble autour d’un même plat. Le menu ? Un excellent poulet yassa qui me donne encore l’eau à la bouche tant il était délicieux ! On boit des gazelles, on mange tous ensemble, on apprend à se connaître, encore et toujours, on rit, on apprends quelques mots de vocabulaires, bref un moment de partage comme on les aime, un moment où on se sent comme en famille. C’est l’heure de dormir et la journée fût assez longue, un repos bien mérité dans les petites cases rafraîchies du campement. Ici, les constructions sont réalisées de manière à garder toutes les traditions comme les toutes petites fenêtres !

Vivre la messe au coeur d’Affiniam

Le lendemain, nous partons en direction de la messe qui débute à 10h, un peu « gênés » au début et bien que nous ne soyons pas forcément croyants, « NIO FAR » comme disent si bien les sénégalais. Pendant plus d’une heure nous écoutons les chants et récits du prêtre qui ne manquera pas de nous faire un petit clin d’œil sur notre venue dans son village ! Un moment convivial, émouvant, entre chants et spiritualité. Pour clôturer ce bel échange, nous nous serons tous la main à l’intérieur de l’église. Les échanges se poursuivront à l’extérieur de celle-ci où tout le monde se retrouve pour un réel moment de partage.

L’heure des aurevoirs

C’est toujours la partie que nous préférons le moins, comme vous tous j’imagine. Après une jolie matinée, nous restons quelques heures au campement, on papote, on immortalise les derniers instants… et on déguste un second poulet yassa que la fille de Lucie a cuisiné pour toute le monde. Un poulet yassa grillé au charbon, un pur bonheur !

Nous rions mais nous n’avons pas envie de partir, loin de là ! On se dit au revoir en se câlinant et en se serrant de la main gauche, une coutume pour se promettre de se revoir prochainement. Cette première expérience dans un campement villageois était une des plus belles et des plus émouvantes. Nous avons adoré ces moments passés tous ensemble et nous vous recommandons vivement de visiter la Casamance de cette façon, au plus près des locaux et de la culture sénégalaise. Un immense merci à Lucie, Marc, Poulan et toute l’équipe pour leur accueil si chaleureux et tous nos merveilleux moments d’échanges. Nous avons déjà hâte de revenir et prendre encore plus le temps au cœur de ce village sénégalais. Au sein du village d’Affiniam, vous pouvez également découvrir la Grande case à impluvium, la case à étage, les cérémonies traditionnelles (danse, batis, djibas, sitembol), l’artisanat des GIE de femmes et du centre de formation et produits locaux (vannerie, savon, jus, confiture et miel).

Le village d’Affiniam fût une de nos premières découvertes en Casamance, mais il fût surtout l’endroit où nous avons fait nos plus belles rencontres lors de ce voyage en Teranga. On vous recommande vivement de séjourner dans le campement villageois du village et d’aller à la rencontre de toutes ces si belles personnes. Une pensée pour toute l’équipe du campement et plus particulièrement Lucie, une de nos plus belles rencontres !