Après avoir exploré les Comores, direction Madagascar en une petite heure de vol… Un pays qui m’a toujours fait rêver par sa culture et par les rêves que la mère de Jules ne cessait de me partager, les fameux baobabs, les malgaches, la bienveillance d’un pays dans le besoin primaire, le partage, la solidarité, la vanille… voilà ce à quoi je pense quand j’entends Madagascar. Il était temps que j’aille explorer ce joyau de mes propres yeux.
Mon premier voyage seule au bout du monde et la rencontre avec mes propres émotions.
J’en parlais depuis un long moment à Jules, mes amies, ce besoin de partir explorer et être confronter à mes idées, mes sentiments, être confronter à moi-même finalement.
« Plus je voyage et plus je me rapproche de moi-même »
Je vous embarque avec moi pour un voyage aux mille saveurs, aux mille sourires. Après un séjour mémorable sur les îles des Comores dont je vous parle ici, me voici arrivée à Madagascar, plus précisément à Antananarivo, la capitale du pays. Le trajet de l’aéroport à mon hôtel est intense, mes émotions ressemblent à celles que j’ai eu en Inde… Des visages intimidés mais tellement souriants, des petits bouts dont le regard en dit long, les petites maisons traditionnelles en bois du pays, j’ouvre grand les yeux pour enfin y croire, JE SUIS À MADAGASCAR. Mon itinéraire est rapide mais je tenais à vous partager ces quelques émotions en plus de tous les tips que j’ai pu noter lors ce séjour !
Antananarivo, prenez de la hauteur dans la capitale de Madagascar !
Bienvenue dans la Capitale Malgache, Antananarivo ou Tana ! Antananarivo qui veut dire « ville des mille » en malgache, sous entendu des mille visages, est habité par 1.4 millions de personnes. Je commence mon road trip à Madagascar en me perdant dans cette ville à la fois bruyante et éveillante. Je marche longuement jusqu’au palais située au sommet d’Antananarivo, le palais Manjakamiadana, les malgaches adorent y flâner.
Je suis accueillie par d’indénombrables sourires, des enfants, des familles, j’apprends mes premiers mots en malgache et mon cœur s’emballe déjà. Une fois au sommet, la vue est prenante, j’aperçois l’une des principales collines qui représentent les femmes du roi Andrianampoinimerina qui fut à l’origine de la ville, 12 femmes au total pour 12 collines, à vous de les trouver !
Admirer le lac d’Anosy
Puis je redescends en douceur, les échanges continuent et nous croisons plusieurs écoliers qui sortent des cours, tous en uniforme (les uniformes sont obligatoires à Tana afin de réduire les inégalités sociales).
J’aperçois le fameux lac en forme de cœur brisé, celui où la légende de Madagascar laisse à penser que si un couple se promenait autour du lac, alors sa relation s’arrêtait instantanément. Si vous avez envie de quitter votre ami(e), c’est le moment ! Je vous invite à prendre le temps de vous balader à Antananarivo, flâner, aller au marché, interagir avec les locaux, boire un jus de corassol et vous promener autour du poumon vert de Tana !
Se balader sur le marché de la Digue
Une centaine de petites baraques collées les unes aux autres, c’est le marché de la Digue, un grand classique si vous passez par Tana ! Ce marché a vu le jour sous l’impulsion d’artisans qui ne trouvaient pas de place à Andravoahangy. C’est ici que vous pourrez admirer tout l’artisanat malgache et repartir avec quelques pépites plus belles les unes que les autres.
J’y ai d’ailleurs fais une belle rencontre, celle de Nivo, une femme malgache rayonnante qui fabrique des plateaux métalliques 100% recyclés à base de bidons d’huile, oui oui ! Un travail de famille, une passion. J’ai trouvé son travail fantastique et inutile de vous dire que j’ai craqué pour un joli plateau avec de la vanille merveilleusement dessinée.
Vous voulez rencontrer Nivo et admirer son super travail ? Rendez-vous aux Pavillons 155 et 156 ! N’hésitez pas à lui montrer cette petite photo, ça lui fera plaisir. 🙂
Hôtel les 3 Métis , une petite guest house traditionnelle de charme chargée d’histoires ! Elle est située au cœur de la ville et est décorée avec l’artisanat malgache et de magnifiques tableaux. Les petits déjeuners sont complets et l’équipe est adorable. Les 3 Métis n’hésite pas à sensibiliser sur les gestes à adopter pour préserver l’environnement.
Tarif : Entre 40 et 50€ / nuit
Restaurant : Entre 8 et 12€, super cuisine locale !
En route pour Andasibe
4h de route depuis Antatanarivo, je suis épuisée mais les paysages me tiennent éveillée. Les maisons atypiques malgaches sont nombreuses et la nature tellement luxuriante. Les images défilent et mon émerveillement s’enchaîne de village en village.
Je m’arrête dans un des villages sur la route, un petit tour au marché, rien de mieux pour s’immiscer encore plus dans la culture du pays et s’ouvrir aux échanges.
« Bonjour, ça va ? »
Les malgaches semblent timides mais lorsqu’ils vous abordent cette phrase est instantanée ! Entre les sourires croisés, les conducteurs de vélo taxi qui me saluent, je discute, je rie, une malgache me demande une photo, puis une photo d’elle et sa fille, puis les deux copines arrivent par la suite (quand je vous dit que je ressens une pointe d’Inde ici). Je prends leur mail pour leur envoyer ! Je trouve les malgaches si beaux, la couleur de leur peau est si particulière et les traits de leurs visages si fins, je trouve les femmes particulièrement magnifiques.
Visiter le parc national d’Andasibe-Mantadia
Les Lémuriens, j’en ai rencontré 2 aux Comores et déjà mon excitation était intense ! Je rêvais de les voir ici, à Madagascar, leur pays (car on ne les trouve quasiment qu’ici et il y’a plus de 60 types de lémuriens à ce jour) ! Je vous embarque avec moi pour une randonnée 100% nature.
Pour vous dire quelques mots sur ce parc naturel, l’agence qui gère cet endroit a pour objectif de protéger des échantillons représentatifs des divers écosystèmes du pays, ainsi que les espèces qu’ils renferment, au bénéfice des générations futures de Madagascar et du monde entier. La forêt dans laquelle j’ai vagabondé fait partie d’un écosystème malheureusement très menacé… au fil du temps, une grande partie de la zone a été défrichée pour l’agriculture, le bois ou l’ouverture à la voie ferrée. Le Parc National a été crée afin de conserver la forêt humide restante.
Premières rencontres, premiers cris.
Les cris des lémuriens et plus particulièrement des Indri Indri sont impressionnants. Après à peine 15 minutes de marche, c’est notre première rencontre, pour mon plus grand bonheur !
Me voici devant le plus grand des lémuriens, l’Indri, quel bonheur et quelle chance d’être si proche. Il est facilement identifiable : une grande taille et une queue très courte et arrondie. Son chant figure parmi les cris les plus forts du règne animal. (si vous êtes curieux, filez donc voir/écouter ma story Instagram spéciale Madagascar)
Le Propithecus diadema baroude autour de nous et nous éveillons sa curiosité. Son pelage est si soyeux ! ll peut même être considéré comme le plus grand des lémuriens avec l’indri.
Le Hapalemur Griseus, le plus mignon de tous ! C’est le plus petit des lémuriens diurnes et il en existe trois espèces. Il mesure 25-30cm sans la queue et pèse environ 800-900 grammes.
Préserver les lémuriens de Madagascar, un combat de tous les jours
Vous l’aurez compris, ce sont des rencontres animales dont je me souviendrai encore longtemps et qui resteront gravées. Malheureusement, à cause de la destruction de la forêt et de la chasse, nombre d’entre eux sont menacés d’extinction. Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), plus de 94% des 105 espèces de lémuriens sont en danger d’extinction. Endémiques de l’île de Madagascar, ces animaux réputés pour leur caractère sociable souffrent de la perte de leur habitat et de la chasse. Leur milieu naturel ne cesse de reculer.
Quand l’homme est arrivé, Madagascar était recouvert à 90% de forêts : en 1950, il ne restait plus que 26% de la surface de l’île couverte d’arbres et 16% seulement en 2005
lls font partie des animaux les plus appréciés de la planète et pourtant la majorité d’entre eux est menacée par l’Homme …
45000 Ar, soit 11€ pour un adulte et 6€ pour un enfant
Horaires d’ouverture : Tous les jours de 06:00 à 16:00
À NOTER : Le parc est situé à 140 kms d’Antananarivo.
Prévoyez des chaussures de marche et un produit anti moustiques.
Les Ilots des lémuriens
Après avoir vagabondé dans le Parc National d’Andasibe, je me suis ensuite rendue sur des petits îlots, les Ilots des lémuriens. Au premier abord, j’avoue avoir été effrayé de les voir si proche de moi, un poil trop domestiqué à mon goût… puis mes interrogations ont eu des réponses. Le gérant a pris le temps de m’expliquer l’intérêt d’avoir bâti et structuré ces petits îlots.
Elles ont été ouvert en 1996 suite à l’arrivée de Varecia Variegata, une espèce de lémurien qui vivait en captivité chez des particuliers. Lors de l’ouverture de ces îlots au public, beaucoup de malgaches qui avaient des lémuriens chez eux ont été séduits par cet environnement et ont souhaité que les lémuriens y soient accueilli. Une vingtaine de lémuriens ont alors été pris en charge, pour la plupart dans un piteux état du à leur séjour dans des cages exiguës. L’établissement travaille sur des programmes de conservation avec l’EEP (Programme élevage européen pour les espèces menacées) en accord avec le Ministère des Eaux et des Forêts de Madagascar. Le but étant de sauvegarder toutes ces espèces menacées, les faire se reproduire dans leur éco-système en toute sécurité.
Visiter le musée de la Gendarmerie
Situé à Moramanga, il retrace l’historique de la Gendarmerie à Madagascar depuis le recrutement des premiers miliciens en 1895 sous l’autorité du protectorat français jusqu’à nos jours. Il est situé dans l’enceinte même de l’École Supérieure de la Gendarmerie Nationale de Moramanga. Vous pourrez y découvrir plusieurs bâtiments et plusieurs photographies retraçant tous les évènements marquants de Madagascar. Bien sur, de nombreuses pièces comme des anciens canons et fusils, des collections uniques, des témoignages.
Horaires : Tous les jours de 9h à 11h et de 14h à 17h
Tarif : Ar 10 000 / pers soit 2,54€.
Contact : gendmuse@yahoo.fr
Cette découverte du programme #MyMadagascar a été initiée par l’Office de tourisme du Madagascar. Nous restons évidemment indépendants, sincères et toutes nos critiques sont personnelles.
Madagascar a su me surprendre, m’émerveiller et me toucher. Je n’ai eu qu’un léger aperçu du pays mais je suis déjà sous le charme de ce peuple et son environnement. Il me tarde de revenir l’explorer plus en profondeur, découvrir l’allée des baobabs mais aussi l’océan indien du côté malgache ou encore ses grandes montagnes. Un grand merci à toute l’équipe de Ramartour pour leur accueil et toutes ces belles découvertes. A très vite Madagascar et merci pour ces belles émotions…